Crise migratoire Solution en vue pour le Sea-Watch 3

ATS

2.1.2019 - 20:01

Le Sea-Watch 3 navigue depuis le 22 décembre avec à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes - originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire (archives).
Le Sea-Watch 3 navigue depuis le 22 décembre avec à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes - originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire (archives).
Source: KEYSTONE/AP Sea Watch/JOHANNES MOTHS

Les Pays-Bas se sont dits prêts mercredi à accueillir une partie des 32 migrants qui attendent d'être secourus à bord du Sea-Watch 3. Le navire, battant pavillon néerlandais, navigue depuis fin décembre dans les eaux de la Méditerranée.

"Les Pays-Bas ont dit être prêts à éventuellement accueillir une partie raisonnable des migrants qui se trouvent à bord du Sea-Watch 3, à condition que d'autres pays européens fassent de même", a déclaré Lennart Wegewijs, le porte-parole du ministère néerlandais de la Sécurité et de la Justice. Et de préciser que "des négociations coordonnées par la Commission européenne sont en cours entre les différents pays européens".

Les Pays-Bas avaient initialement refusé, à l'instar de l'Italie, de Malte et de l'Espagne, d'accueillir les migrants du Sea-Watch 3, qui appartient à une ONG allemande.

"Il faut une solution structurelle et collective. Ces navires ne peuvent pas juste transporter des migrants en dépit des conditions d'accueil des pays européens et exiger leur aide au dernier moment", poursuit le porte-parole du ministère néerlandais. "Cela ne fonctionne pas", a-t-il ajouté, prévenant que "la balle (était) dans le camp de la Commission européenne".

Samedi, l'Allemagne a également déclaré qu'elle n'acceptait d'accueillir ces migrants qu'en cas de partage avec d'autres pays européens, comme cela s'est déjà produit depuis que l'Italie a officiellement fermé ses ports en juin. Une solution s'esquisse ainsi pour les passagers du Sea-Watch 3.

Abri en eaux maltaises

Le bâtiment navigue depuis le 22 décembre avec à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes - originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire. Les migrants se trouvaient dans une embarcation de fortune dans les eaux internationales quand ils ont été secourus par le navire.

Le Sea-Watch 3 et le Sea-Eye, un navire d'une autre ONG allemande qui transporte 17 migrants, ont été autorisés à s'abriter dans les eaux maltaises, en raison de la détérioration des conditions à bord. L'autorisation a été donnée compte tenu du mal de mer dont souffrent la plupart de ces migrants en raison de l'état de la mer, a indiqué mercredi la marine maltaise.

Environ 1300 migrants ont péri en 2018 en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre les côtes maltaises ou italiennes, selon l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

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