Inde Soupçons de menaces sur les électeurs

ATS

13.4.2019 - 17:22

Les élections législatives indiennes ont débuté jeudi et s'achèveront le 19 mai. Samedi, deux personnalités du parti du Premier ministre indien Narendra Modi (ci-contre) ont été accusées d'utiliser la menace pour forcer les électeurs à voter en leur faveur (archives).
Les élections législatives indiennes ont débuté jeudi et s'achèveront le 19 mai. Samedi, deux personnalités du parti du Premier ministre indien Narendra Modi (ci-contre) ont été accusées d'utiliser la menace pour forcer les électeurs à voter en leur faveur (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/HARISH TYAGI

Deux personnalités du parti du Premier ministre indien Narendra Modi ont été accusées samedi d'utiliser la menace pour forcer les électeurs à voter en leur faveur aux législatives qui ont commencé jeudi. L'un d'eux est un membre dissident de la dynastie des Gandhi.

Dans une vidéo, la ministre du Bien-être des femmes et des enfants, Maneka Gandhi, apparaît en train d'expliquer lors d'une réunion à des membres de la communauté musulmane qu'ils seraient exclus de tout emploi officiel s'ils ne votaient pas pour elle.

«Je vais gagner, avec l'aide du peuple. Mais si ma victoire arrive sans le soutien des musulmans, (...) cela me laissera un goût amer. Et lorsqu'un musulman se présentera pour avoir du travail, je me dirai tant pis pour lui...«, déclare-t-elle dans cette vidéo.

Maneka est la veuve de Sanjay Gandhi, tué dans un accident d'avion en 1980, lui-même fils d'Indira Gandhi, qui a dirigé le pays jusqu'à son assassinat en 1984. Maneka a ensuite quitté le clan et son puissant Parti du Congrès pour rejoindre les nationalistes de Modi.

Ses propos ont provoqué des commentaires outragés, y compris venant du Parti du Congrès, maintenant dirigé par Rahul Gandhi, le neveu de Sanjay.

Moine hindou

Par ailleurs, un moine hindou, Sakshi Maharaj, également du parti nationaliste au pouvoir, a prévenu des électeurs réunis dans la ville de Kanpur (nord) qu'il les «maudirait» s'ils ne votaient pas pour lui.

«Lorsqu'un saint vient mendier et que vous ne lui donnez pas ce qu'il demande, il retire tout le bonheur de votre famille et à la place il lance une malédiction sur la famille», a-t-il déclaré, affirmant qu'il ne faisait que citer les écritures saintes hindoues.

Ce député, qui se présente pour un second mandat aux élections législatives qui s'achèvent le 19 mai, est actuellement accusé de 34 crimes et délits y compris de meurtre, vol et fraude. Par le passé, il avait appelé les Hindous à avoir beaucoup d'enfants pour que leur population grossisse plus vite que celle des musulmans.

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