Direction Strasbourg? Strasbourg: pas de convois anti-pass vers le Parlement européen

ATS

14.2.2022 - 14:07

La préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier a pris lundi un arrêté interdisant toute «manifestation non déclarée» des convois anti-pass vaccinal aux abords du Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a annoncé la préfecture dans un communiqué.

Après avoir convergé vers Paris samedi, une partie des convois d'opposants aux restrictions sanitaires, dits "de la liberté", ont pris dimanche la direction de Bruxelles, certains évoquant toutefois l'idée de rallier Strasbourg et le Parlement européen. (image d'archives)
Après avoir convergé vers Paris samedi, une partie des convois d'opposants aux restrictions sanitaires, dits "de la liberté", ont pris dimanche la direction de Bruxelles, certains évoquant toutefois l'idée de rallier Strasbourg et le Parlement européen. (image d'archives)
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Keystone-SDA

«Plusieurs convois routiers semblent s'être formés pour rallier Strasbourg» ce lundi avec pour «objectif affiché (...) de rejoindre les institutions européennes» et d'"entraver la circulation routière», indique la préfecture.

Après avoir convergé vers Paris samedi, une partie des convois d'opposants aux restrictions sanitaires, dits «de la liberté», ont pris dimanche la direction de Bruxelles, certains évoquant toutefois l'idée de rallier Strasbourg.

«Mon premier souci est de protéger la session du Parlement qui doit se dérouler dans de bonnes conditions jusqu'à jeudi soir», a souligné la préfète. Un «dispositif» des forces de l'ordre est ainsi en cours de déploiement autour des «institutions européennes déjà sous surveillance» et «plus largement, tous les axes routiers menant à Strasbourg», a-t-elle précisé, disant ignorer le nombre de manifestants qui pourraient converger vers la capitale alsacienne.

Consignes de fermeté

«La préfète a donné des consignes de fermeté», souligne pour sa part la préfecture qui relève que les forces de l'ordre pourront «verbaliser et interpeller les contrevenants». Invoquant les «risques de troubles à l'ordre public», la préfecture indique que cette interdiction de manifester est décrétée «pour la durée de la session» plénière mensuelle du Parlement européen, soit jusqu'à jeudi soir.

«Le fait d'entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation publique est passible de deux ans d'emprisonnement, de 4500 euros d'amende, de l'immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule utilisé», rappelle-t-elle.

Ce délit peut également être sanctionné par «la réduction du moitié du nombre maximal de points du permis de conduire» et «une suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus», précise-t-elle encore. Quant à l'organisateur d'une manifestation interdite, «il peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende», toujours selon la préfecture.