A Genève Suite de pourparlers indirects sur le Soudan

sn, ats

12.7.2024 - 12:22

Des pourparlers indirects pour tenter d'arracher des cessez-le-feu humanitaires locaux au Soudan se poursuivent à Genève. Jeudi, au premier jour de ces discussions sous l'égide de l'ONU, une des parties au conflit, pourtant arrivée, ne s'était pas montrée.

Des millions de personnes sont menacées de famine au Soudan en raison des violences (archives).
Des millions de personnes sont menacées de famine au Soudan en raison des violences (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«Nous les exhortons à participer», a affirmé vendredi à la presse la directrice de l'information de l'ONU à Genève Alessandra Vellucci. L'émissaire du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Ramtane Lamamra, mène cette approche, dont certaines réunions ont eu lieu au Palais des Nations, avec chacune des parties au conflit séparément.

Mais l'une d'entre elles n'a pas participé jeudi, a affirmé Mme Vellucci, sans dire laquelle. Le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane, cité par le Sudan Tribune, a réaffirmé dans un discours que les négociations «démarreront seulement» après que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) auront abandonné les maisons et les Etats qu'ils contrôlent.

Ces discussions indirectes, conformément à deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, doivent permettre de garantir une distribution d'assistance humanitaire à l'ensemble de la population soudanaise qui en dépend. Elles doivent aussi aborder les possibilités de protéger les civils. Comme demandé par le Conseil de sécurité, des avancées doivent passer par des cessez-le-feu locaux.

Aucune indication n'a été donnée sur combien de temps les pourparlers pourraient durer. «Le Conseil de sécurité a donné au secrétaire général et à son émissaire un mandat. Celui-ci l'applique», a affirmé Mme Vellucci.

Habitants exposés à de la famine

Selon les médias soudanais, les paramilitaires des FSR sont représentés surtout par des participants aux pourparlers en Arabie saoudite de l'année dernière. Les délégations sont constituées d'experts humanitaires, sécuritaires et militaires, a ajouté de son côté Mme Vellucci.

Les deux camps s'étaient alors engagés sur l'assistance humanitaire. Mais l'ONU avait rapidement dénoncé le manque d'application de cet accord entre les parties au conflit. En plus d'un an, plus de 18'000 personnes ont été tuées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le chiffre pourrait être plus important.

Au total, environ 25 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire, un peu plus de la moitié de la population. Plus de 8,5 millions sont confrontées à la dernière étape de malnutrition avant la famine. Plus de 12 millions de personnes ont fui les affrontements, la plupart étant déplacées à l'intérieur du pays et plusieurs millions dans les pays de la région.