D'après la Russie Suspension «illégale» du Conseil des droits de l'homme

La Russie a qualifié «d'illégale» jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Elle entend «continuer de défendre ses intérêts par tous les moyens légaux».

Keystone-SDA

07.04.2022, 20:50

ATS

Dans un communiqué, le ministre russe des affaires étrangères a dénoncé une décision «illégale et politiquement motivée, visant à punir de manière ostentatoire un Etat membre souverain de l'ONU qui mène une politique intérieure et étrangère indépendante»

Moscou a décidé d'une «résiliation anticipée» de ce Conseil, a ajouté la diplomatie russe. «Malheureusement, dans les conditions actuelles, le Conseil est pratiquement monopolisé par un groupe d'Etats qui l'utilisent à leurs propres fins opportunistes», a-t-elle ajouté.

L'Assemblée générale a suspendu jeudi par 93 voix contre 24 et 58 abstentions la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme en raison de l'invasion de l'Ukraine.

«Nous en sommes désolés», a déclaré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, sur la chaîne britannique Sky News. «Nous continuerons de défendre nos intérêts par tous les moyens légaux et de nous expliquer», a-t-il ajouté.

«Pertes importantes»

M. Peskov a par ailleurs reconnu des «pertes importantes» au sein l'armée russe déployée en Ukraine, sans les quantifier. «C'est une immense tragédie pour nous», a-t-il déclaré. La Russie est restée très discrète sur l'ampleur de ses pertes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Le dernier bilan officiel, communiqué le 29 mars, faisait état de 1351 morts et 3825 blessés.

Interrogé, images à l'appui, sur les exactions dont sont accusés les soldats russes dans la ville ukrainienne de Boutcha, où des dizaines de cadavres ont été retrouvés, le porte-parole du Kremlin a de nouveau contesté les accusations. Confronté aux images satellites montrant des corps étendus au sol, il a soutenu que celles-ci avaient été réalisées après le retrait des troupes russes de la zone.