Thaïlande Thaksin Shinawatra transféré dans un hôpital de la police

ATS

23.8.2023 - 05:54

L'ex-premier ministre Thaksin Shinawatra, écroué mardi à son retour en Thaïlande après quinze ans passés à l'étranger pour échapper à des condamnations, a été transféré dans un hôpital de la police. Il souffre de plusieurs maladies, notamment du coeur.

Thaksin Shinawatra a passé quinze ans à l'étranger pour échapper à des condamnations.
Thaksin Shinawatra a passé quinze ans à l'étranger pour échapper à des condamnations.
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«L'hôpital de la prison ne dispose pas du matériel adéquat», a déclaré mercredi le porte-parole du service correctionnel. «Le médecin a dit que, pour éviter le risque de mettre sa vie en danger, il fallait l'envoyer à l'hôpital de la police», dans le centre de Bangkok, a-t-il poursuivi.

Le milliardaire, âgé de 74 ans, a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi, un peu après minuit, après que des responsables médicaux ont signalé ses problèmes d'insomnie, d'hypertension artérielle et de manque d'oxygène dans le sang, selon la même source.

Huit ans de prison

Thaksin Shinawatra est rentré mardi en jet privé à Bangkok après quinze ans passés en exil pour échapper à plusieurs condamnations de corruption, qu'il juge motivées politiquement. Le magnat des télécommunications a justifié son retour par son envie de se rapprocher de ses petits-enfants.

Figure aussi clivante que populaire de la vie politique thaïlandaise, il doit purger huit années en prison pour des affaires qui datent de sa période au pouvoir, de son élection en 2001 au coup d'Etat de 2006.

Depuis l'étranger, M. Thaksin a conservé de l'influence dans le royaume, par le biais de son parti, Pheu Thai, dont est issu le nouveau premier ministre, Srettha Thavisin, désigné mardi par le Parlement. Le retour au pouvoir de Pheu Thai, au prix d'une alliance controversée avec l'armée, pourrait lui permettre un aménagement ou une réduction de peine.

L'accord du gouvernement exclut la formation réformiste Move Forward, victorieuse des élections législatives du 14 mai, dont la position vis-à-vis de la monarchie est jugée trop radicale par l'establishment conservateur qui domine les institutions.

ATS