Des transports publics et privés plus écologiques pourraient lancer jusqu'à 15 millions de nouveaux emplois nets, selon l'ONU. Si 50% des voitures fabriquées étaient électriques, l'économie entière se doterait de dix millions de postes, dit un rapport mardi à Genève.
La même restriction appliquée à la seule branche des transports provoquerait déjà 700'000 emplois supplémentaires nets, expliquent la Commission économique de l'ONU pour l'Europe (CEE-ONU) et l'Organisation internationale du travail (OIT). Parmi d'autres mesures, une interdiction de moteurs à combustion interne pour les petits véhicules commerciaux pourrait alimenter 8,5 millions d'emplois, dont 400'000 dans les transports.
Dans les dizaines de pays membres de la CEE-ONU, celle-ci pourrait toutefois provoquer des reculs dans certaines branches avec une réattribution des emplois de la production automobile et énergétique vers le tertiaire. Selon le rapport, le doublement des investissements dans les transports verts serait lui favorable. Il apporterait près de 5 millions d'emplois au moins, dont plus de la moitié dans la branche des transports elle-même.
Celle-ci recevrait aussi près de 2 millions d'emplois additionnels sur les 3,1 millions qui seraient lancés avec des transports publics gratuits. Ce rapport constitue un appel aux gouvernements et à la branche «à faire les bons choix et à investir massivement dans les transports publics et les technologies vertes», affirme la secrétaire exécutive de la CEE-ONU Olga Algayerova. Il faut des changements structurels, a déclaré de son côté une responsable de l'OIT.
Selon l'ONU, un paquet de politiques devrait accompagner ces réaménagements. Celles-ci devraient favoriser les conditions des entreprises actives sur les transports verts. Elles devraient aussi notamment porter sur plusieurs questions comme le développement, la protection sociale, le marché actif du travail, le dialogue social et les droits des travailleurs.
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