Etats-Unis Trump pas le "bienvenu" à Pittsburgh

ATS

30.10.2018 - 03:29

Donald Trump avait appelé à combattre l'antisémitisme "partout où il se présente" (archives).
Donald Trump avait appelé à combattre l'antisémitisme "partout où il se présente" (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK

Alors que le président américain Donald Trump devait se rendre mardi dans la synagogue de Pittsburgh, où onze personnes ont été tuées ce week-end, une partie de la communauté juive s'oppose à sa venue. Une marche contre la présence du républicain est prévue.

Dans une lettre ouverte adressée au républicain new-yorkais, l'association juive Bend the Arc écrit: "Vous n'êtes pas le bienvenu à Pittsburgh tant que vous ne dénoncerez pas fermement le nationalisme blanc". Cette lettre a été signée par plus de 43'000 personnes, précise l'association.

Plus de 250 personnes ont dit qu'elles participeraient à une marche silencieuse pour protester contre la visite de Donald Trump.

Samedi matin, un homme de 46 ans a fait irruption à l'intérieur de la synagogue Tree of Life à Squirrel Hill, en criant "tous les juifs doivent mourir", et a ouvert le feu sur les fidèles. Il a reconnu les faits lundi devant un juge qui l'a placé en détention sans possibilité de libération sous caution.

Mansuétude envers l'extrême droite

Il doit répondre de 29 chefs d'inculpation, dont violence par armes à feu, violation des droits civiques et crime de haine. Plusieurs de ces accusations sont passibles de la peine de mort.

Le tireur a publié de nombreux articles antisémites sur Internet, dont le dernier a été diffusé samedi matin. Il y reprochait au président Donald Trump de ne pas avoir fait le nécessaire pour empêcher les juifs de "contaminer" les Etats-Unis.

Dans celui qu'il a envoyé samedi matin, il accusait l'Hebrew Immigrant Aid Society d'"attirer les envahisseurs pour tuer notre peuple". "Je ne peux pas rester les bras croisés à regarder mon peuple se faire massacrer. Ajustez vos lunettes, j'y vais", ajoutait-il.

L'antisémitisme "doit être condamné et combattu partout où il se présente", a souligné samedi Donald Trump. Le président avait estimé un peu plus tôt que la fusillade n'avait pas grand-chose à voir avec la législation sur les armes à feu et a assuré que les choses auraient été différentes, s'il y avait eu des agents de sécurité dans la synagogue.

Mais comme après la mort d'une militante antiraciste en marge d'une manifestation de suprémacistes blancs l'an dernier à Charlottesville, Donald Trump fait lui-même l'objet de vives critiques pour sa mansuétude envers les mouvances d'extrême droite.

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