Poursuivi en diffamationTrump a témoigné devant la justice
ATS
20.10.2022 - 00:06
L'ex-président américain Donald Trump a témoigné mercredi dans une affaire de diffamation lancée par une ancienne journaliste, qui l'accuse de l'avoir violée dans les années 1990. Selon le New York Times, la déposition a été faite de sa résidence de Mar-a-Lago.
Keystone-SDA
20.10.2022, 00:06
20.10.2022, 07:02
ATS
Un juge du tribunal fédéral de Manhattan a rejeté le 12 octobre une requête de M. Trump, 76 ans, pour reporter encore sa déposition sous serment devant la justice américaine, l'ancien chef d'Etat contestant systématiquement depuis trois ans cette action en diffamation lancée en 2019.
«Nous sommes satisfaits qu'au nom de notre cliente E. Jean Carroll nous ayons pu recevoir aujourd'hui la déposition de Donald Trump», a indiqué le cabinet d'avocats Kaplan Hecker and Fink, qui représente l'ancienne journaliste de 78 ans, sans plus de commentaires.
Dans cette procédure en diffamation, E. Jean Carroll, ancienne chroniqueuse du magazine Elle, avait attaqué Donald Trump au civil en novembre 2019 à New York. Elle l'accusait de l'avoir diffamée pour avoir qualifié de «mensonge complet», en juin 2019, ses accusations de viol dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais au milieu des années 1990.
Le président républicain, alors en exercice (2017-2021), avait affirmé qu'il ne l'avait jamais rencontrée et qu'elle n'était «pas son genre de femme».
Bataille de procédure
La plainte en diffamation a été retardée par des batailles de procédure, notamment pour savoir si Donald Trump devait être représenté par le gouvernement américain, puisqu'il était président au moment des déclarations incriminées.
Les avocats de l'ancien président ont toujours affirmé que leur client était protégé par son immunité, notamment pour des propos diffamatoires qu'il aurait tenus durant son mandat. Mais comme l'a relevé mardi le site Vice News, l'homme d'affaires s'est livré à une nouvelle diatribe le 12 octobre sur son réseau social Truth Social, tournant en dérision les accusations de viol d'E. Jean Carroll.
Ainsi, selon des juristes cités par Vice News, la plaignante pourrait arguer du fait que M. Trump, cette fois comme simple citoyen, l'a de nouveau diffamée.
Dans son ordonnance du 12 octobre, le juge chargé de l'affarie avait indiqué qu'E. Jean Carroll pourrait réclamer des dommages-intérêts à Donald Trump pour le viol allégué, une fois entrée en vigueur le 24 novembre une loi de l'Etat de New York permettant de porter plainte au civil sans tenir compte des délais de prescription.