Controverse montanteTrump se présente comme le «père de la fécondation in vitro»
Agence France-Presse
17.10.2024
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a clamé mercredi, face à un public exclusivement féminin, qu'il était le «père de la fécondation in vitro», une question sensible et très politique à l'approche de la présidentielle.
Agence France-Presse
17.10.2024, 11:30
17.10.2024, 11:50
Valérie Passello
«Nous sommes vraiment le parti de la fécondation in vitro. Les démocrates ont essayé de nous attaquer sur ce point, mais nous sommes encore plus actifs qu'eux dans le domaine de la fécondation in vitro», ou FIV, a affirmé l'ancien président américain lors d'une émission sur Fox News.
Ce dernier n'a pas expliqué davantage son propos, restant vague sur cette thématique, l'un des principaux points faibles de sa campagne.
Dans la même interview, il a raconté comment après une décision de justice en février interdisant cette technique dans le très conservateur Alabama, la sénatrice républicaine Katie Britt l'avait appelé pour l'aider à se défendre face à la controverse montante. Il lui a alors dit: «explique moi très rapidement la FIV, et en deux minutes j'avais compris et j'ai dit +non, non on est pour la FIV!+», raconte encore l'ex-président.
Pour cette émission, pré-enregistrée mardi dans l'Etat très disputé de Géorgie, le milliardaire était face à un auditoire composé exclusivement de femmes mais complètement acquis au républicain, applaudi à plusieurs reprises.
Donald Trump est largement distancé dans les sondages par sa concurrente Kamala Harris au sein de l'électorat féminin, qui regarde de près les déclarations liées à la question sensible du droit à l'avortement. Au cours des 15 dernières années, M. Trump s'est montré très changeant sur la question, se décrivant d'abord comme «pro-choix» avant d'appeler à «une certaine forme de punition» pour les femmes qui veulent avorter.
Défenseur des «droits reproductifs»
Donald Trump se vante d'avoir, par sa nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême, permis l'annulation en juin 2022 de la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement.
Mais face aux critiques répétées des démocrates et au soutien d'une majorité de l'opinion publique au droit à l'avortement, l'ancien président veille désormais à se présenter en défenseur des «droits reproductifs».
A l'opposé, la candidate démocrate se pose en fervente défenseuse des droits des femmes à disposer de leurs corps. «Donald Trump s'est autoproclamé +père de la fécondation in vitro+, mais de quoi parle-t-il ?» s'est interrogé Kamala Harris.
«Ses interdictions de l'avortement ont déjà mis en péril l'accès à cette technique dans des États à travers le pays - et son propre programme pourrait mettre fin à la fécondation in vitro dans son ensemble», a-t-elle poursuivi.
Avant l'interview, la campagne de Mme Harris a organisé une conférence de presse pour évoquer le cas d'Amber Thurman, 28 ans, qui a développé de rares complications médicales après avoir pris une pilule abortive et qui est morte en août 2022, en Géorgie, faute d'avoir été soignée à temps.
Les Etats sont désormais libres de légiférer sur la question de l'avortement et plusieurs ont déjà réduit son accès. M. Trump a admis mercredi que certains avaient été «trop durs», avant d'ajouter que cela allait changer.
"A fond": Trump se balance sur de la musique lors d'une réunion de campagne
"Mettez cette musique à fond, mettez-la à fond", a lancé Donald Trump tout en se balançant sur la musique lors d'une réunion de campagne mardi en Pennsylvanie, qu'il a écourtée au bout d'une demi-heure pour écouter ses chansons préférées.