Présidentielle en Turquie Erdogan, stop ou encore? Réponse en début de soirée

ATS

28.5.2023 - 07:40

La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan. Le président sortant entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Les Turcs se pressent aux urnes dès l'aube dimanche, alors qu'une supportrice de l'outsider Kemal Kilicdaroglu brandit un drapeau à l'effigie du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Ataturk.
Les Turcs se pressent aux urnes dès l'aube dimanche, alors qu'une supportrice de l'outsider Kemal Kilicdaroglu brandit un drapeau à l'effigie du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Ataturk.
ATS

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (07h00 suisses) avec des files d'attente déjà formées devant leurs portes, ont constaté les journalistes de l'AFP qui ont également noté dans les bureaux où ils se trouvaient une présence importante de scrutateurs, supérieure à celle du premier tour.

Stabilité ou démocratie apaisée?

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie appelés aux urnes. La diaspora a déjà voté.

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix que M. Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice. Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50'000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le «demokrat dede» – le papy démocrate – comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP – le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république, il a promis le «retour du printemps» et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.