UkraineL'Union européenne appelle la Russie à la «désescalade»
ATS
19.4.2021 - 16:30
19.04.2021, 16:30
19.04.2021, 16:31
ATS
L'Union européenne a dit lundi redouter un incident avec le déploiement de troupes russes «le plus massif jamais enregistré» à la frontière avec l'Ukraine. L'UE a également échangé au sujet de la situation de l'opposant russe Alexeï Navalny.
«Il y a un risque d'escalade avec le déploiement de 150'000 militaires russes à la frontière avec l'Ukraine. Il s'agit du déploiement le plus massif auquel nous ayons jamais assisté. C'est préoccupant. On n'est pas à l'abri d'un incident», a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à l'issue d'une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE. Il a refusé de dévoiler la source de son information.
«Ce renforcement militaire doit cesser et nous demandons à la Russie la désescalade», a-t-il insisté.
Pas de nouvelles sanctions
L'Ukraine craint que le Kremlin ne cherche un prétexte pour l'attaquer. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a informé ses homologues des derniers développements à la frontière lors de cette visioconférence.
Il a annoncé sur son compte twitter avoir proposé «un plan étape par étape sur la manière de décourager Moscou de poursuivre l'escalade».
«L'élément clé est la préparation d'une nouvelle série de sanctions sectorielles. Les sanctions individuelles ne sont plus suffisantes», a-t-il déclaré.
Les Européens ont décidé de temporiser. «On ne s'achemine pas pour le moment vers de nouvelles sanctions. Ce n'est pas encore ce qui se dessine», a répondu Josep Borrell.
«Nous avons félicité l'Ukraine pour ses réactions mesurées et nous avons soutenu la souveraineté et l'intégrité de son territoire. L'UE ne reconnaitra pas l'annexion de la Crimée» par la Russie en 2014, a-t-il conclu.
Appel pour Navalny
L'UE a lancé un autre appel à la Russie, concernant cette fois l'opposant russe Alexeï Navalny. Les autorités russes doivent donner à Alexeï Navalny un «accès immédiat» à des médecins dans lesquels «il a confiance», a déclaré Josep Borrell.
Le militant anti-corruption de 44 ans, qui a cessé de s'alimenter il y a trois semaines, a été transféré dans une unité carcérale hospitalière située dans la même région que le camp où il est emprisonné depuis début mars.