Pandémie dans le monde Un deuxième vaccin autorisé par l'UE, l'Angleterre se reconfine

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6.1.2021 - 20:18

Image d'illustration
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KEYSTONE/Owen Humphreys/Pool via AP

Un deuxième vaccin, celui du laboratoire américain Moderna, a été autorisé mercredi par Bruxelles qui donne ainsi une impulsion aux campagnes de vaccination contre le Covid-19. La pandémie connaît un nouvel essor, notamment en Angleterre à nouveau confinée.

Le nombre de morts recensés autour du globe semble avoir atteint un plateau, le plus haut depuis l'apparition du virus, depuis plus d'un mois et un nouveau triste record de décès (15'700) en 24 heures a été atteint, selon un comptage réalisé mercredi.

Après le vaccin de l'américain Pfizer et de l'allemand BioNTech, autorisé le 21 décembre, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert à celui de Moderna, avalisé dans la foulée par Bruxelles.

«Avec le vaccin Moderna, le deuxième désormais autorisé dans l'UE, nous aurons 160 millions de doses supplémentaires», après les 300 millions de doses déjà commandées auprès de Pfizer-BioNTech, s'est félicitée la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Rythme critiqué

La vaccination a commencé le 27 décembre dans l'UE mais à un rythme lent, suscitant de plus en plus de critiques devant le retard pris par rapport à certains pays comme les Etats-Unis, où le vaccin de Moderna est déjà utilisé, Israël ou encore le Royaume-Uni, qui mène également sa campagne avec celui du géant pharmaceutique britannique AstraZeneca. Les Pays-Bas sont devenus mercredi le dernier pays de l'Union à lancer leur campagne.

L'Angleterre est, elle, engagée dans un «sprint» pour «vacciner les personnes vulnérables plus rapidement que le virus ne peut les atteindre», a déclaré mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Plus de 1,3 million de personnes vulnérables et de soignants ont déjà été vaccinés au Royaume-Uni, et l'objectif ambitieux est d'immuniser tous les plus de 70 ans et soignants, soit près de 14 millions de personnes, d'ici à la mi-février. Il s'agit de vacciner massivement pour pouvoir ensuite déconfiner progressivement l'Angleterre, qui est revenue mercredi à un long et dur troisième confinement.

«Nous n'avons pas d'autre choix», a assuré M. Johnson, alors que le Royaume-Uni a recensé mercredi 1041 morts en une journée. C'est la première fois depuis avril que le bilan quotidien dépasse le millier de décès.

Cette flambée des contaminations est attribuée à un variant plus contagieux du nouveau coronavirus, et laisse augurer pour les prochaines semaines de nombreuses admissions dans des hôpitaux déjà au bord de la rupture.

«Tsunami»

L'Ecosse est également totalement confinée depuis mardi, et l'Irlande du Nord et le Pays de Galles avaient déjà instauré juste après Noël leur troisième confinement. L'Irlande durcit également mercredi son confinement réinstauré après Noël, à cause d'un «tsunami» de contaminations, selon son Premier ministre Micheal Martin, et ferme ses écoles jusqu'à la fin du mois.

Même situation inquiétante dans le sud de l'Europe, le Portugal enregistrant mercredi un nombre record de 10'000 nouvelles infections en 24 heures. Considéré comme cas contact, le président Marcelo Rebelo de Sousa a dû se placer en isolement à moins de trois semaines de l'élection présidentielle, pour laquelle il est donné largement favori.

Rationnements d'oxygène

L'épidémie s'aggrave également aux Etats-Unis, qui ont déploré mardi soir un nouveau record de décès sur 24 heures avec plus de 3930 morts, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins qui font référence, outre 250'000 nouvelles contaminations.

Au point d'en arriver à des rationnements d'oxygène et de lits dans les services d'urgence de Los Angeles, où les ambulanciers sont invités à ne plus transporter vers les hôpitaux certains patients en arrêt cardiaque aux chances de survie quasi nulles.

La flambée des infections a conduit d'autres pays à prolonger les restrictions, comme l'Allemagne et le Danemark qui va également fermer sa frontière aux résidents sud-africains en raison de la circulation dans ce pays d'une nouvelle variante du coronavirus.

Un peu plus d'un an après la découverte des premiers cas dans la région chinoise de Wuhan, une mission de scientifiques choisis par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit se rendre en Chine pour tenter de remonter aux origines du virus. Pourtant en route, elle n'a pas encore obtenu les autorisations nécessaires de Pékin

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