Pas de license Un gouverneur réprimandé pour avoir tué un loup

ATS

24.3.2021 - 07:31

Le gouverneur de l'Etat américain du Montana a reçu un avertissement officiel des autorités environnementales locales pour avoir piégé et tué un loup, a rapporté mardi une coalition de médias locaux. L'élu républicain n'avait pas reçu une formation en ligne préalable.

24.3.2021 - 07:31

Bien qu'il soit légal d'abattre des loups dans le Montana, le gouverneur Greg Gianforte aurait dû posséder une license. (archives)
Bien qu'il soit légal d'abattre des loups dans le Montana, le gouverneur Greg Gianforte aurait dû posséder une license. (archives)
KEYSTONE

Greg Gianforte, nouvellement élu gouverneur de cet Etat rural du nord des Etats-Unis, a piégé et tué en février un loup noir adulte nommé «1155», à un peu plus de 15 km du célèbre parc national de Yellowstone, selon le Mountain West News Bureau.

S'il est légal de piéger et tuer des loups dans le Montana, il faut pour cela posséder une licence et recevoir une formation de trois heures en ligne qui a pour but de donner «le contexte et les règles nécessaires [pour tuer un loup, ndlr] de manière éthique, humaine et légale», comme le souligne le manuel de la formation. Le gouverneur possédait la bonne licence, mais n'avait pas suivi la formation.

Journaliste jeté à terre

«Après avoir appris qu'il n'avait pas terminé [la formation], le gouverneur Gianforte a immédiatement rectifié l'erreur et s'est inscrit pour la certification au piège à loup», a réagi une porte-parole de l'élu auprès du Mountain West News Bureau. Greg Gianforte a été autorisé par les autorités environnementales à garder la carcasse et la peau du loup abattu.

En 2017, alors élu du Montana à la chambre des représentants, il avait eu un différend avec un journaliste du quotidien britannique The Guardian et l'avait jeté à terre. Le politicien avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 40 heures de travaux d'intérêt public.

Le parlement du Montana examine actuellement deux projets de lois anti-loups. Le premier permettrait de récompenser financièrement les trappeurs et chasseurs de loups après une prise et le second enjoindrait aux autorités environnementales de l'Etat d'envisager de réduire la population des loups à un niveau «viable», pas inférieur à 150 animaux.

Environ 6000 loups sont disséminés à travers les Etats-Unis continentaux, contre près de 250'000 avant que les colons européens ne débarquent au XVIe siècle.

ATS