Coronavirus Un plan «clair» pour l'économie italienne

ATS

15.6.2020 - 17:20

Giuseppe Conte (au centre) et ses ministres ont rencontré les syndicats ce lundi.
Giuseppe Conte (au centre) et ses ministres ont rencontré les syndicats ce lundi.
Source: KEYSTONE/EPA/Filippo Attili/Chigi Palace / HANDOUT

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a promis lundi un «projet clair pour l'avenir du pays», au deuxième jour des «états généraux» sur la relance économique post-coronavirus. Il a présenté les grandes lignes de ce plan.

«On ne peut pas sortir de cette crise sans un projet clair pour l'avenir du pays. Un projet courageux, partagé, qui permettra à l'Italie de repartir en éliminant les obstacles qui l'ont freinée ces dernières années», a déclaré M. Conte devant les principales organisations syndicales.

L'épidémie de Covid-19 sera au final «un accélérateur» des changements que connaît l'Italie dans les domaines climatique, démographique ou de la numérisation, a-t-il assuré.

«Nous ne gaspillerons pas un seul euro», a-t-il affirmé. La Commission européenne a proposé fin mai un plan de relance post-coronavirus de 750 milliards d'euros, soit 500 milliards de subventions non remboursables et 250 milliards de prêts.

Sur cette somme, l'Italie doit bénéficier de 172 milliards d'euros. Pour cela, elle doit concocter un plan très détaillé qui sera présenté en septembre à Bruxelles.

Miser sur le numérique

Le projet du gouvernement Conte établit neuf priorités de développement pour le pays. En premier lieu, il prévoit un grand chantier sur le numérique, avec un pays «complètement numérique», un grand «réseau national unique en fibre optique» et la 5G.

Des investissements massifs sont aussi prévus pour la modernisation des infrastructures, autoroutes, ports et aéroports et chemins de fer, mais également en faveur d'une économie durable respectueuse de l'environnement.

Ce projet accorde une attention particulière à cinq filières importantes pour l'économie du pays, avec des «plans de soutien» au tourisme, à l'automobile, au patrimoine artistique et culturel, au secteur pêche-agriculture et à l'acier.

Investir dans l'éducation

Le gouvernement prévoit enfin de «débureaucratiser» le pays, d'investir davantage dans l'éducation et la recherche, et d'introduire des modifications dans le système judiciaire pour pallier sa traditionnelle lenteur.

Un chapitre est consacré également à une «réforme fiscale» et à la lutte contre l'évasion fiscale, un fléau dans la péninsule. Tous ces objectifs seront «ancrés dans deux valeurs (...) le travail et les droits sociaux», a promis M. Conte aux syndicats.

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