Lutte anticorruption Une ministre guatémaltèque débarquée après trois mois de fonction

Le président du Guatemala Bernardo Arévalo a démis de ses fonctions dimanche la ministre de l'environnement pour «mauvaise utilisation des ressources» de l'Etat moins de trois mois après sa prise de fonction. Il avait installé, en février, une commission nationale chargée de «débarrasser» le pays de la corruption.

Keystone-SDA

08.04.2024, 06:46

ATS

Il a décidé de débarquer la ministre María Iturbi pour «éviter tout doute sur l'engagement de son administration et la tolérance zéro quant à l'utilisation abusive de ressources de l'Etat et à la corruption», a expliqué le secrétaire général de la présidence Juan Gerardo Guerrero, dans un communiqué.

Cette décision intervient après la diffusion d'informations sur l'utilisation présumée, par une fille de Mme Iturbi, d'un véhicule officiel et d'éléments liés à la sécurité de l'Etat à des fins personnelles.

Promesse de campagne

Selon le communiqué, M. Arévalo a chargé la commission nationale anticorruption «d'élaborer des lignes directrices» pour l'utilisation des véhicules officiels «garantissant leur utilisation responsable».

La lutte contre les élites politico-économiques «corrompues» était la principale promesse de campagne de M. Arévalo, élu en août 2023 avec 60% des suffrages.

Le Guatemala figure à la 154e place sur 180 dans le classement de l'association anticorruption Transparency International et 60% de ses 17,8 millions d'habitants vivent dans la pauvreté, l'un des taux les plus élevés d'Amérique latine.