VenezuelaWashington s'inquiète de l'arrestation d'un opposant
ATS
24.5.2025 - 08:37
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a exprimé vendredi sa «préoccupation» après l'arrestation d'un important dirigeant de l'opposition vénézuélienne, dénonçant une «nouvelle vague» de répression au Venezuela avant les élections de dimanche.
Juan Pablo Guanipa a été arrêté vendredi.
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24.05.2025, 08:37
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«Le secrétaire d'Etat a exprimé sa préoccupation après l'arrestation injustifiée et arbitraire d'un leader de l'opposition, Juan Pablo Guanipa, et de plus de 70 personnes, dans le cadre d'une nouvelle vague de répression de la part du gouvernement» de Nicolas Maduro, a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.
Juan Pablo Guanipa, proche de la leader de l'opposition Maria Corina Machado, a été arrêté vendredi, accusé de conspirer contre les élections législatives et régionales de dimanche, boycottées par l'opposition.
Le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello accuse M. Guanipa, ancien député de 60 ans, d'être «l'un des chefs d'(un) réseau terroriste». L'opposant sera poursuivi pour «terrorisme, blanchiment d'argent, incitation à la haine et à la violence», a-t-il indiqué.
Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs rencontré vendredi à Washington cinq opposants vénézuéliens, les félicitant pour leur «bravoure».
Menacés d'arrestation, ces proches collaborateurs de la cheffe de l'opposition vénézuélienne s'étaient réfugiés dans l'ambassade argentine à Caracas le 20 mars 2024, quatre mois avant la présidentielle de juillet dont Nicolas Maduro a été déclaré vainqueur pour un troisième mandat.
Début mai, M. Rubio avait annoncé leur arrivée aux Etats-Unis après un «sauvetage réussi», sans donner de détails sur l'opération.
«Le secrétaire d'Etat a félicité ces responsables pour leur bravoure face à la répression et à la tyrannie incessantes de Maduro», selon le communiqué du département d'Etat qui parle à nouveau du fait qu'ils s'étaient «échappés».
Il a également «réaffirmé le soutien des Etats-Unis au rétablissement de la démocratie au Venezuela et à la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi qu'au retour en toute sécurité des Américains et autres ressortissants étrangers détenus arbitrairement» dans ce pays.
Les Etats-Unis, à l'instar de l'Union européenne ou encore de l'Argentine, ne reconnaissent pas la réélection de Nicolas Maduro qui, fort du soutien de l'armée et d'une administration aux ordres, a prêté serment en janvier.