Violences en Guadeloupe Emmanuel Macron appelle au calme

ATS

22.11.2021 - 12:44

Le président Emmanuel Macron a lancé lundi un appel au calme en Guadeloupe, en proie à des violences et des pillages, face à la «crise très explosive» dans cette île des Antilles françaises. Le Premier ministre Jean Castex devait recevoir lundi les élus de l'île.

Keystone-SDA

En marge d'un déplacement à Amiens, dans le nord de la France, le président Macron a assuré la Guadeloupe de la «solidarité» de la nation et demandé à «ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation».
En marge d'un déplacement à Amiens, dans le nord de la France, le président Macron a assuré la Guadeloupe de la «solidarité» de la nation et demandé à «ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation».
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La Guadeloupe, frappée de plein fouet par l'épidémie du Covid-19 l'été dernier, est secouée depuis une semaine par un mouvement né de la contestation de l'obligation pour les soignants de se faire vacciner contre le Covid-19. Le mécontentement a dégénéré en crise émaillée de nombreuses violences.

En marge d'un déplacement à Amiens, dans le nord de la France, le président Macron a assuré la Guadeloupe de la «solidarité» de la nation et demandé à «ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation». «On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques», a-t-il dit.

Depuis l'été, le taux de vaccination a progressé en Guadeloupe, avec désormais un taux de près de 90% des soignants vaccinés et approchant 50% dans la population générale.

Grève

Le lancement d'une grève générale illimitée par les syndicats s'était d'abord traduit par des blocages routiers et un piquet de grève au Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, empêchant le bon fonctionnement de l'hôpital.

Mais dans la nuit de jeudi à vendredi ont débuté des violences et des pillages, déclenchant l'envoi sur place de renforts de policiers et de gendarmes et l'instauration d'un couvre-feu entre 18h00 et 5h00, jusqu'au 23 novembre.

38 arrestations

Dans la nuit de samedi à dimanche, barrages routiers, incendies et pillages ont débouché sur 38 interpellations et fait deux blessés chez les forces de sécurité. Trente personnes soupçonnées d'avoir participé aux violences urbaines seront jugées dès lundi en comparution immédiate à Pointe-à-Pitre.

Par ailleurs, la poursuite «des violences urbaines, exactions et autres entraves à la circulation», a conduit le rectorat à suspendre lundi l'accueil des élèves dans les établissements scolaires. Les cours n'ont déjà pas eu lieu vendredi.