Vaccins Virus: l'Allemagne prête à utiliser le vaccin russe s'il est autorisé

ATS

26.3.2021 - 12:58

L'Allemagne a réaffirmé vendredi être prête, s'il est autorisé, à utiliser le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V, accusé par la France d'être utilisé comme outil de «propagande» par Moscou dans le monde.

L'allemagne et Angela Merkel ont réaffirmé vendredi être prêtes, s'il est autorisé, à utiliser le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V
L'allemagne et Angela Merkel ont réaffirmé vendredi être prêtes, s'il est autorisé, à utiliser le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V
KEYSTONE/AP/Michael Kappeler

«Une approbation par l'AEM (l'Agence européenne des médicaments, ndlr) – qui n'a pas encore eu lieu – donnerait à l'Europe la possibilité d'utiliser Spoutnik dans les campagnes de vaccination, ce qui serait également à envisager pour l'Allemagne», a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.



«Chaque vaccin est le bienvenu», a abondé le porte-parole du ministère allemand de la Santé, Stephan Gabriel Haufe.

Le porte-parole du gouvernement allemand n'a pas voulu commenter les accusations du chef de la diplomatie française.

«A la manière dont c'est géré, c'est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive qu'un moyen de solidarité et d'aide sanitaire», a déclaré vendredi Jean-Yves Le Drian.

Il a accusé Moscou mais aussi Pékin de se livrer à une guerre d'influence autour du vaccin pour en faire une arme géopolitique.

«La Chine, la Russie mènent une politique d'influence par le vaccin avant même de vacciner leur propre population», a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Depuis plusieurs semaines, Berlin affirme être prêt à utiliser ce vaccin s'il venait à être autorisé par l'instance de régulation européenne. Et ce d'autant plus que la campagne de vaccination est très critiquée dans le pays pour sa lenteur.

Accueilli initialement avec scepticisme à l'étranger lors de son annonce à l'été, le Spoutnik V a vu sa fiabilité validée en février par la revue scientifique The Lancet. Une demande d'homologation est actuellement examinée par l'Agence européenne des médicaments.