Guerre en UkraineVisite surprise à Kiev de la cheffe de la diplomatie allemande
ATS
10.9.2022 - 09:23
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock est arrivée samedi à Kiev. Cette visite surprise, la deuxième depuis l'invasion russe, vise à «montrer» que l'Ukraine «peut compter» sur le soutien de Berlin, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
Keystone-SDA
10.09.2022, 09:23
10.09.2022, 10:15
ATS
«Je me suis rendue à Kiev aujourd'hui pour montrer qu'ils peuvent continuer à compter sur nous. Que nous continuerons à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra, par la livraison d'armes, par un soutien humanitaire et financier», indique Mme Baerbock, citée dans un communiqué de ses services.
Outre des aides financières et militaires, l'Allemagne entend aider Kiev à mener des opérations de déminage et à «faire la lumière sur les crimes de guerre commis, notamment en envoyant des experts, dont un procureur», précise la ministre dans le communiqué.
«Pour moi, il est clair que [le président russe Vladimir] Poutine compte sur le fait que nous nous lassions de la souffrance de l'Ukraine», met-elle en garde.
Mais l'Allemagne, assure la ministre, restera au côté des Ukrainiens qui «se battent contre l'agression russe, non seulement pour défendre leur droit humain à la paix et à la liberté, mais aussi pour défendre notre ordre de paix européen».
Attitude louvoyante
L'attitude longtemps louvoyante de l'Allemagne à l'égard de Moscou à la suite du déclenchement de la guerre il y a six mois et le manque initial de soutien militaire de Berlin à Kiev, ont profondément irrité le gouvernement du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Mais les relations se sont améliorées depuis lors. Le chancelier allemand Olaf Scholz dit souhaiter que son pays assume une «responsabilité particulière» pour aider l'Ukraine à renforcer ses systèmes d'artillerie et de défense aérienne.
Une nouvelle ère dans les relation bilatérales, moins crispée, paraît désormais s'ouvrir, illustrée par l'arrivée prochaine d'un nouvel ambassadeur ukrainien à Berlin. Son prédécesseur, Andrij Melnyk, s'en est pris pendant des mois avec virulence à l'attitude timorée de l'Allemagne face à la Russie.