L'espoir grandit«Vraies chances» de désescalade de la crise ukrainienne
ch
9.2.2022 - 19:32
L'espoir d'éviter une guerre en Ukraine grandissait mercredi après l'intense activité diplomatique de ces derniers jours, qui offre de «vraies chances» de désescalade selon Kiev, le Kremlin comme les Occidentaux relevant de premiers signaux positifs.
Keystone-SDA, ch
09.02.2022, 19:32
09.02.2022, 19:34
ATS
«Aujourd'hui il existe de vraies chances pour un règlement diplomatique», s'est félicité à Kiev le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, pour qui la situation reste «tendue mais sous contrôle».
Les menaces de sanctions «sans précédent» en cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie, ainsi que le dialogue mené ces derniers jours pourraient éloigner le spectre d'une guerre en Europe, veut croire le gouvernement ukrainien.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait lui aussi montre d'optimisme en saluant mercredi les «progrès» nés de la reprise d'intenses échanges diplomatiques entre la Russie et les Occidentaux. «La mission est d'assurer la sécurité en Europe, et je crois que nous y parviendrons», a ajouté le dirigeant allemand à Berlin.
«Signaux positifs»
«Il y a eu des signaux positifs quant à la décision de l'Ukraine d'agir uniquement sur la base des accords de Minsk, c'est un plus», a de son côté estimé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, évoquant les accords signés en 2014 et 2015 visant à mettre fin au conflit dans l'est de l'Ukraine. «Mais nous n'avons pas entendu le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky dire qu'il était prêt à s'en occuper rapidement», a-t-il affirmé.
Après un long face à face avec Vladimir Poutine lundi, le président français Emmanuel Macron avait assuré avoir reçu des gages du président russe pour qu'il n'y ait pas d'«escalade» supplémentaire.
La Russie s'apprête à recevoir la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss, pour un voyage de deux jours. Le Premier ministre Boris Johnson se rend lui en Pologne, où la Grande-Bretagne entend déployer des soldats supplémentaires.
Implication tardive
Emmanuel Macron, dont le pays préside actuellement le conseil de l'Union européenne, a assuré mardi avoir obtenu «un double engagement» de l'Ukraine et de la Russie à respecter les accords de Minsk, disant croire en «des solutions concrètes pratiques» pour aboutir à une désescalade.
Une inconnue subsiste cependant quant aux réelles intentions de M. Poutine, qui n'a dit mot lundi des dizaines de milliers de soldats russes massés aux frontières de l'Ukraine.