Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie d'être en train de créer des «prétextes» pour pouvoir attaquer l'Ukraine. Ils dénoncent notamment les récentes accusations de «génocide» dans des territoires ukrainiens séparatistes prorusses formulées par Vladimir Poutine.
«Conformément à nos avertissements des dernières semaines, nous voyons des responsables russes et des médias russes diffuser de nombreuses histoires dans la presse, chacune pouvant être utilisée comme prétexte pour une invasion», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
«Nous redoutons que cela puisse intervenir à tout moment, et le monde doit y être prêt», a-t-il mis en garde.
Selon Washington, il peut s'agir «d'accusations sur des activités militaires ukrainiennes dans le Donbass», région de l'est de l'Ukraine où des séparatistes prorusses combattent les forces de Kiev depuis huit ans. Il peut aussi s'agir de «fausses accusations d'activités terrestres, maritimes ou aériennes des Etats-Unis ou de l'Otan, voire d'accusations d'incursions ukrainienne ou de l'Otan en territoire russe», a ajouté Ned Price.
«Pas une once de vérité»
«Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que le président Poutine et d'autres responsables russes évoquent un 'génocide' au Donbass. Il n'y a pas une once de vérité dans ces accusations», a-t-il martelé. Le président russe a affirmé mardi qu'un «génocide» était en cours dans cette région.
«Nous sommes très préoccupés car nous savons très bien que les Russes veulent invoquer un prétexte fabriqué de toutes pièces avant de lancer une agression», a encore dit le porte-parole américain. «C'est exactement ce qu'ils ont fait en 2014, ces accusations de génocide sont un écho troublant de ce que nous avons entendu en 2014 au sujet d'une persécution des Russophones dans l'est de l'Ukraine et en Crimée», a-t-il ajouté.
Cette année-là, la Russie avait annexé la péninsule de Crimée et un conflit a éclaté dans l'est de l'Ukraine entre l'armée de Kiev et les séparatistes soutenus par Moscou.