Trafic de drogue Washington offre 5 millions pour l'arrestation d'un ex-putschiste

ATS

20.8.2021 - 08:51

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi offrir une récompense de 5 millions de dollars pour l'arrestation de l'ancien putschiste de Guinée-Bissau Antonio Indjai. Il est recherché pour son rôle présumé dans un trafic de drogues lié aux guérilleros des Farc colombiennes.

Keystone-SDA

Chef d'État major de l'armée de Guinée-Bissau Antonio Indjai (à gauche) célèbre la victoire du candidat du parti PAIGC à la présidence Jose Mario Vaz (à droite) après avoir été déclaré vainqueur des élections, à Bissau, Guinée-Bissau, le 20 mai 2014. (archives)
Chef d'État major de l'armée de Guinée-Bissau Antonio Indjai (à gauche) célèbre la victoire du candidat du parti PAIGC à la présidence Jose Mario Vaz (à droite) après avoir été déclaré vainqueur des élections, à Bissau, Guinée-Bissau, le 20 mai 2014. (archives)
KEYSTONE

Le 13 avril 2012, le général Antonio Indjai, alors chef d'état-major dans ce pays politiquement instable d'Afrique de l'Ouest, avait fomenté un coup d'Etat. Il interrompait ainsi le processus électoral à deux semaines du second tour de la présidentielle.

Des procureurs américains l'avaient inculpé en 2013, l'accusant d'avoir accepté de stocker des tonnes de cocaïne pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Leur vente avait financé l'achat d'armes pour les guérilleros et des pots-de-vin à destination de responsables en Guinée-Bissau.

Corruption à grande échelle

«Indjai était considéré comme l'une des figures déstabilisatrices les plus puissantes de Guinée-Bissau, agissant librement dans toute l'Afrique de l'Ouest, utilisant des bénéfices illégaux (provenant de la vente de drogues) pour corrompre et déstabiliser d'autres gouvernements étrangers et affaiblir l'Etat de droit dans la région», selon un communiqué du département d'Etat américain.

Les 5 millions de dollars récompenseront toute information permettant son arrestation ou sa condamnation.

Après le coup d'Etat mené par Antonio Indjai, une autorité de transition avait été mise en place jusqu'à l'élection en mai 2014 de José Mario Vaz à la présidentielle. Le processus électoral pour la présidentielle de 2019 a été exempt de violences et s'est déroulé sans intervention des militaires.