Fédérales 2019 Ada Marra et Adèle Thorens en campagne pour le Conseil des Etats

ATS

11.7.2019 - 13:14

«Nous avons un vrai programme commun. Nous ne sommes pas une alliance alibi».
«Nous avons un vrai programme commun. Nous ne sommes pas une alliance alibi».
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les conseillères nationales Ada Marra et Adèle Thorens ont lancé jeudi leur campagne en vue des élections fédérales du 20 octobre. Ce ticket rose-vert inédit aimerait bien déboulonner le PLR Olivier Français du Conseil des Etats.

Un congé parental digne de ce nom, une politique climatique ambitieuse, un marché du travail inclusif, une agriculture durable et une société ouverte: les deux élues ont passé en revue quelques-uns des dix points de leur programme. «Un vrai programme commun. Nous ne sommes pas une alliance alibi», a déclaré Ada Marra.

Les deux élues, à Berne depuis 12 ans, ont rappelé leur engagement de longue date: dans le social et la lutte contre la pauvreté notamment pour la socialiste Ada Marra, autour des questions d'environnement, de biodiversité et d'économie circulaire pour l'écologiste Adèle Thorens.

Surfer sur la vague climatique

Leur mot d'ordre pour cette campagne est la défense d'une politique «écologique et sociale». Elles espèrent, sans le dire trop ouvertement, tirer profit des deux récentes mobilisations pour le climat et pour l'égalité entre hommes et femmes, des manifestations qui ont été particulièrement bien suivies dans le canton de Vaud.

«Aux dernières élections, le thème climatique a joué un rôle. C'est tout ce qu'on peut dire», a tempéré Adèle Thorens.

Elles ne parlent pas de leur principal adversaire, Olivier Français. Mais titillées, elles lui lancent une pique: selon un éco-rating des élus fédéraux, il vote deux fois sur trois contre l'environnement. Leurs votes à elles sont à 100% respectueux de l'environnement.

Un changement à Berne

Le duo veut offrir aux Vaudois la possibilité de s'exprimer «pour le changement». «Ce ticket incarne le canton de Vaud dans toute sa modernité. Les Vaudois sont fiers de leurs traditions, mais aussi attachés à une société qui assume ses responsabilités sociales et écologiques», a fait valoir Adèle Thorens.

Après 12 ans au National, pourquoi viser le Conseil des Etats ? «C'est une Chambre où on peut aller plus rapidement à l'essentiel et faire bouger les choses. Durant la dernière législature, les rares compromis sont venus de là», a relevé Ada Marra. Il leur importe aussi que les femmes soient mieux représentées aux Etats.

Pole position

Sur sol vaudois, le tandem rose-vert est le premier à sortir du bois dans cette campagne. Affiches avec leur portrait dans tout le canton, un site commun (ada-adele.ch), des visites dans les régions: les deux femmes s'engageront dès cet été sur le terrain.

Les Verts mettront globalement 170'000 francs pour le premier tour de cette campagne, pour le Conseil national et le Conseil des Etats. Les socialistes articulent un montant de 226'000 francs. D'expérience, le 2e tour devrait coûter dans les 100'000 francs en tout, expliquent-ils. Le financement vient de l'interne du parti.

Pour les Verts, l'objectif est de reconquérir le siège perdu il y a quatre ans par Luc Recordon. Les socialistes espèrent conserver le siège occupé par Géraldine Savary, qui a renoncé à se représenter après la polémique sur les dons de campagne du milliardaire Paulsen.

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