Des policiers et des agents de la Protection civile ont distribué des flyers de prévention sur le marché à Lausanne.
La population a afflué pour faire le plein de fruit et légumes.
Policiers et agents de la Protection civile ont collé de nombreuses affichettes de prévention de l'OFSP.
Au marché à Lausanne le jour d'après
Des policiers et des agents de la Protection civile ont distribué des flyers de prévention sur le marché à Lausanne.
La population a afflué pour faire le plein de fruit et légumes.
Policiers et agents de la Protection civile ont collé de nombreuses affichettes de prévention de l'OFSP.
Lausanne a vécu samedi un jour de marché presque comme les autres. Il y avait certes un peu moins de monde et il manquait quelques étals. Mais la population a afflué pour faire le plein de fruits et de légumes.
C'est jour de marché et forcément des attroupements se forment devant les stands. Cinq personnes par-ci, une dizaine par-là, parfois un peu plus. Certains essaient de se tenir à distance – comme le recommandent instamment les autorités, d'autres non.
En plein centre-ville, place de la Palud, un stand soucieux d'éviter la propagation du coronavirus a installé des affichettes et un marquage au sol: ses clients sont priés de ne s'avancer que lorsqu'un vendeur est disponible. «C'est difficile à faire respecter», soupire le marchand de fruits et légumes.
Vaud, qui est l'un des cantons les plus touchés par le virus, a pris vendredi des mesures drastiques, plus sévères que celles de la Confédération, pour essayer de ralentir la pandémie. Il a limité à 50 personnes les rassemblements – la Confédération a placé la barre à 100 -, mais a maintenu la plupart de ses marchés, sous la surveillance de la police et de la protection civile (PCi). Dont celui de Lausanne.
Patrouilles
Place de la Palud, en plein centre-ville, 10h00: tenue bleu roi pour le policier, olive et orange vif pour la PCi, des binômes sillonnent le marché, distribuant les flyers de prévention de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP): garder ses distances, se laver les mains, éviter les poignées de main...
Avec un effet relatif: de fait, la plupart des gens ne respectent pas les distances de sécurité: «que voulez-vous, c'est un marché», répond un agent, impuissant.
Faire passer le message
Rencontré en plein centre-ville, le municipal de la police, Pierre-Antoine Hildbrand reconnaît qu'il est «difficile de faire passer le message». Mais ajoute que «lorsqu'une file s'est formée devant le stand de lait, les gens respectaient les distances».
Globalement, il constate une baisse de l'affluence mais «avec des paniers un peu plus lourds». «Les personnes âgées sont venues plus tôt, parce qu'il y avait moins de monde. Les gens tiennent énormément à venir au marché», a-t-il observé.
En matinée, les jeunes sont encore peu présents. Ce soir, les correspondants de nuit vont les sensibiliser aux risques, afin d'éviter des rassemblements spontanés de plus de 50 personnes.
Pas de masques
Sur le marché, quasiment personne ne porte un masque de protection. Sauf un jeune couple qui explique: «Ma femme va accoucher la semaine prochaine. Je veux pouvoir y assister. De plus en Asie, ils ont réussi à réduire la propagation du virus grâce aux masques», dit-il.
De l'autre côté de l'étal, les marchands de fruits et légumes sont unanimes: ils ont bien vendu. «Nous avons eu plus de clients et cela a commencé plus tôt le matin», explique l'un. «On n'a plus rien. On avait pourtant pris plus de marchandises, car nous avions vu que nous vendions davantage au marché à la ferme», ajoute un autre.
Au centre-ville, les supermarchés connaissent aussi une forte affluence. Ils sont globalement bien achalandés, même si certains produits de longue conservation peuvent manquer momentanément. «Hier soir, les rayons étaient vides», a confié une caissière.
Vêtements
Les rayons et les commerces de vêtements sont en revanche nettement moins fréquentés qu'à l'accoutumée. Certains étaient même quasiment déserts samedi matin, au grand dam des vendeuses qui se demandent ce qu'elles font là: «on prend des risques, c'est inadmissible», a déclaré l'une d'entre elles, inquiète.
Retour à la page d'accueilATS