Une exposition consacrée au peintre vaudois Charles Clément est à découvrir au Forum de l'Hôtel de Ville à Lausanne jusqu'au 21 mai. La petite-fille de l'artiste, Marion Clément, se souvient cet aïeul disparu il y a 50 ans, un grand-père qui passait «presque tout son temps à peindre».
Le peintre Charles Clément
La boucherie, 1970 / 1971 Huile sur toile /Charles Clément
Ania au jardin (1959) Huile sur toile/ Charles Clément
Le repas de noce ou Noce à la campagne, 1924 Huile sur toile Charles Clément
Au plantage, 1916 Huile sur toile / Charles Clément
Maison Benvenuta Huile sur toile / Charles Clément
Fête foraine de nuit (1947), Lausanne Huile sur toile / Charles Clément
Le peintre Charles Clément
La boucherie, 1970 / 1971 Huile sur toile /Charles Clément
Ania au jardin (1959) Huile sur toile/ Charles Clément
Le repas de noce ou Noce à la campagne, 1924 Huile sur toile Charles Clément
Au plantage, 1916 Huile sur toile / Charles Clément
Maison Benvenuta Huile sur toile / Charles Clément
Fête foraine de nuit (1947), Lausanne Huile sur toile / Charles Clément
Marion Clément était à l'aube de l'adolescence lorsque son grand-père est arrivé au crépuscule de sa vie. Né en 1889 à Rolle, Charles Clément n'a eu de cesse de créer durant toute son existence, s'exprimant par le dessin, la peinture, la gravure, la caricature, l'illustration ou encore l'art du vitrail.
Pour marquer les 50 ans de la disparition du peintre, mort en 1972, une exposition lui est consacrée au Forum de l'Hôtel de Ville à Lausanne.
De ce grand-père artiste, Marion Clément a des souvenirs plutôt nets: «Nous allions souvent chez lui. Tous les étés, il les passait à Begnins, près de Gland. Nous passions nos vacances là-bas. Il peignait presque tout le temps. Il allumait ses cigarettes bout à bout, je ne l'ai jamais vu avec un briquet; lui et ma grand-mère fumaient beaucoup».
Lorsque celle qui est aujourd'hui à la tête de la Fondation Charles Clément a monté l'exposition lausannoise, elle s'est d'ailleurs retrouvée en enfance: «Comme à l'époque, j'étais entourée de tableaux! Je me souviens que nous courrions au milieu des toiles, Il y en avait dans tous les coins, appuyés aux murs. Ça sentait la peinture, la fumée et la térébenthine», raconte-t-elle.
Des inconnus qui ressortent de l'ombre
Sur le thème «Entre ville et campagne», l'exposition propose une sélection d'oeuvres, dont toutes ne sont pas forcément connues. Certaines sont issues de collections privées: Marion Clément les a découvertes avec bonheur en préparant l'événement.
D'autres ont été mises à disposition par le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, le Musée Historique de Lausanne, la collection d'Art de la Ville, la BCV, les Retraites populaires, ou encore le Musée du vitrail de Romont.
Outre le plaisir de voir sortir de l'ombre certaines toiles de son grand-père, Marion Clément se réjouit aussi des rencontres favorisées par l'exposition: «Certains ont connu mon grand-père, d'autres se souviennent de lui passant à la Riponne avec son chevalet, la clope au bec. Cela fait plaisir de voir qu'il n'est pas tombé dans l'oubli».
Charles Clément a laissé des centaines d'oeuvres dans son sillage. Toutes ne sont pas encore répertoriées, mais un catalogue raisonné est en préparation, notamment grâce à l'aide des membres de l'Association des amis de Charles Clément. L'exposition est à voir jusqu'au 21 mai, du lundi au samedi, de 11h à 19h.