En désaccord avec son parti sur les questions de la mobilité douce et en particulier sur la place à accorder au vélo, le député Patrick Saudan a démissionné du PLR Genève. Il a annoncé jeudi soir au Grand Conseil qu'il siègera hors parti pour le reste de la législature.
Sa décision est motivée par une résolution du PLR demandant au Conseil d'Etat de mettre un terme immédiat et définitif aux essais d'aménagements cyclables réalisés à partir du 12 mai en Ville de Genève. Ces aménagements visent à inciter les personnes qui ne veulent pas prendre les transports publics en raison du nouveau coronavirus à se déplacer à vélo plutôt qu'en voiture.
Néphrologue, médecin-cadre aux Hôpitaux universitaires de Genève, Patrick Saudan considère qu'il s'agit là d'une «divergence majeure» avec une majorité du PLR. Dans sa lettre annonçant sa démission, il rappelle son engagement pour la mobilité douce, notamment au sein de l'association Pro Vélo.
Impact environnemental
Au nom de la santé publique, le député avait fait campagne en faveur de l'initiative «Pour la mobilité douce». Acceptée en votation en 2011, elle demande la création de pistes cyclables directes, continues et sécurisées et de traversées piétonnes attractives et sécurisées. Ses votes futurs au Parlement seront déterminés par leur impact environnemental et sur la mobilité douce, a-t-il averti.
Patrick Saudan est entré au Grand Conseil en 2007. Il a été réélu en 2009, 2013 et 2015. Il s'agit du troisième député à siéger hors partis depuis le début de la législature il y a deux ans, après l'ex-PDC Guy Mettan et l'ex-PS Jean-Charles Rielle.
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