Curatelles Genève: «le feu» au Service de protection de l'adulte

ATS

9.5.2019 - 12:17

A Genève, le personnel du Service de protection de l'adulte (SPAd) lance un nouvel appel à l'aide. Une cinquantaine d'employés ont réclamé jeudi lors d'une action syndicale des mesures d'urgence pour faire face au manque de personnel et aux retards qui s'accumulent.

«C'est la gabegie», explique Françoise Weber du syndicat SIT. L'absentéisme est sidérant. Depuis 2015, un quart de la centaine d'employés (parmi lesquels seize stagiaires) a démissionné. Trois chefs de service sur quatre ont annoncé quitter le navire en 2019.

En cause, les conditions de travail dans le service (surcroît de mandats tutélaires, de travail, réorganisations incessantes). Les autorités ont déjà été alertées à plusieurs reprises, mais les difficultés ont été minimisées, a relevé la syndicaliste.

Aujourd'hui, le SPAd ne peut plus faire son travail, même avec la meilleure volonté du monde: chaque employé doit traiter plus de 70 dossiers. Depuis la dernière réorganisation d'avril dernier concernant la gestion électronique des dossiers, c'est l'impasse. Quarante caisses de dossiers se sont accumulées; les factures des pupilles ne sont pas payées.

Les assises que prévoit le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz en octobre, «c'est bien, mais il faut un plan d'urgence», explique Mme Weber. Dans une pétition qui sera remise au Grand Conseil et au Conseil d'Etat, le personnel demande l'octroi de renforts immédiats (personnel formé), l'octroi de 20 ETP supplémentaires au budget 2020 pour résorber les retards et préserver les prestations aux personnes protégées.

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