Retraites Huit organisations économiques contre la réforme de la LPP

ro, ats

5.8.2024 - 11:14

Le projet de réforme "affaiblit l'ensemble de la prévoyance professionnelle et établit une redistribution étrangère au système de 11,3 milliards de francs des jeunes vers les plus âgés", selon l'alliance (image d'illustration).
Le projet de réforme "affaiblit l'ensemble de la prévoyance professionnelle et établit une redistribution étrangère au système de 11,3 milliards de francs des jeunes vers les plus âgés", selon l'alliance (image d'illustration).
ATS

Une alliance économique appelle à voter «non» à la réforme du 2e pilier soumise en votation le 22 septembre. Elle regroupe huit organisations qui dénoncent un projet «raté», qui «remplace une redistribution par une autre».

«Au lieu de remettre la prévoyance professionnelle sur les rails du principe de l'épargne», la réforme de la LPP proposée «provoque des mauvaises incitations contre l'épargne, et plus de bureaucratie», écrit cette coalition emmenée par Gastrosuisse et le Centre patronal (romand) dans un communiqué publié lundi.

Le projet affaiblit l’ensemble de la prévoyance professionnelle et établit «une redistribution étrangère au système de 11,3 milliards de francs des jeunes vers les plus âgés», selon l'alliance. Le financement des suppléments de rente est «complètement disproportionné» par rapport aux économies attendues de 400 millions de francs par an.

La réforme adoptée par le Parlement en mars 2023 vise à assurer les rentes à long terme. Pour ce faire, elle prévoit une baisse du taux de conversion. Des compensations de rentes sont prévues pour la génération transitoire. La moitié des personnes assurées bénéficieront d'un supplément de rentes, durant une période transitoire de quinze ans.

Loin du modèle de l'épargne

Pour l'alliance, avec cette réforme, la prévoyance professionnelle s’éloigne encore un peu plus du principe de l’épargne. «Pourtant, cette réforme devait initialement renforcer le système des trois piliers différents et complémentaires!», rappelle le directeur du Centre Patronal, Christophe Reymond, cité dans le communiqué.

L'alliance comprend également les faîtières des coiffeurs, des boulangers-confiseurs, des professionnels de la viande, des stations services et des centres de fitness et de santé, ainsi que Cafetier Suisse. Elle s'oppose à economiesuisse et à l'Union patronale suisse, qui s'engagent activement en faveur du «oui».

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