Culture – VD Installation inédite autour de la cathédrale de Lausanne au MCBA

ATS

10.9.2020 - 15:04

La cathédrale de Lausanne est au coeur d'une installation artistique argentine présentée à l'Espace Projet au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne (photo symbolique).
La cathédrale de Lausanne est au coeur d'une installation artistique argentine présentée à l'Espace Projet au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne (photo symbolique).
Source: Keystone/LAURENT GILLIERON

La cathédrale de Lausanne s'insère dans une installation artistique présentée dès vendredi à l'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne. Intitulé «La Cathédrale engloutie», elle est l'oeuvre inédite du plasticien argentin Jorge Macchi et visible jusqu'au 22 novembre prochain.

Depuis le début des années 1990, l'artiste de Buenos Aires, 57 ans, se plaît à traquer les symétries, les parallélismes, les répétitions, et à jouer avec la perception des visiteuses et visiteurs en mettant en scène des illusions. Cette démarche est au cœur de l'installation «La Cathédrale engloutie», d'après le prélude éponyme de Claude Debussy (publié en 1910), selon le MCBA.

«Par un jeu d'échos, Jorge Macchi imagine pour le lieu un récit où s'entrecroisent la cathédrale de Lausanne, le prélude de Debussy et le mythe breton de la ville d'Ys, dont le compositeur français s'était lui-même inspiré. En pénétrant dans le lieu, le public est confronté à un ensemble d'éléments comme figés dans le temps et dans un état étrange. L'eau devient le fil conducteur qui relie entre eux objets, peinture murale et pièce sonore», ont expliqué jeudi les responsables du musée vaudois.

Dans la phase de conception, Jorge Macchi s'est intéressé à l'histoire de la ville de Lausanne et à sa cathédrale. Il a immédiatement établi une relation entre le nombre de cloches de l'édifice religieux et celui des fenêtres de la baie vitrée de l'Espace Projet du musée cantonal, ajoutent-ils.

Composition aléatoire

L'eau, motif récurrent dans son œuvre, notamment pour ses propriétés physiques et optiques, s'est ensuite imposée comme élément fondateur, l'artiste visualisant dans le volume et les proportions du lieu d'exposition le bassin d'une piscine.

Associée à la cathédrale, l'eau l'a ramené au morceau de Claude Debussy qu'il a découvert à l'âge de 20 ans sans jamais réussir à l'interpréter à ce jour. Ce prélude pour piano, connu pour sa forme déstructurée, évoque le mythe d'Ys, une ville située sur la côte bretonne en France et qui aurait été submergée. Les cloches de sa cathédrale résonneraient parfois du plus profond de l'océan.

Au moyen de pièges visuels mettant en scène des éléments familiers (horloges, instruments, cartes, journaux, etc), l'artiste argentin «interroge notre capacité à percevoir l'équilibre fragile du quotidien, en permanence menacé par l'incident», résume le MBCA. Il transforme l'Espace Projet en un théâtre des souvenirs.

Retour à la page d'accueil