Projet L'ATE Vaud recourt contre la nouvelle jonction de la Blécherette

ll, ats

29.4.2021 - 16:21

L'ATE Vaud a décidé de recourir contre le projet d'agrandissement et de nouvelle jonction autoroutière de la Blécherette, sur les hauts de Lausanne. Ce projet va entraîner une augmentation générale du trafic, au détriment des habitants et de l'environnement, dénonce l'association.

Ces développements autoroutiers comprennent aussi l'extension du noeud autoroutier de Crissier (archives).
Ces développements autoroutiers comprennent aussi l'extension du noeud autoroutier de Crissier (archives).
ATS

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En 2018, l'Office fédéral des routes (OFROU) avait mis à l'enquête trois gros projets de développement du réseau autoroutier dans la région lausannoise: l'extension du noeud autoroutier de Crissier, la création de nouvelles jonctions à Chavannes et à Ecublens ainsi que de nouvelles bretelles d'entrée et de sortie à la Blécherette.

L'Association transports et environnement (ATE) avait fait opposition à ces projets qui risquent d'accroître encore la pollution dans l'un des lieux les plus pollués de Suisse, écrit-elle jeudi dans un communiqué. Sur le premier de ces dossiers – celui de la Blécherette – l'OFROU a levé l'opposition, ce qui a amené à l'ATE à faire recours auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF).

Saucissonnage

L'association dénonce tout d'abord une absence de coordination, voire un «saucissonnage» des procédures de mise à l'enquête. Les études d'impact sur la pollution, le bruit et la mobilité ne tiennent pas compte des autres projets pourtant distants de seulement 4 kilomètres

Sur le fond, l'ATE doute que ces «méga-projets» parviennent à fluidifier le trafic et à éviter des congestions, comme l'annonce l'OFROU. «Toutes les études montrent que lorsqu'on augmente les capacités, la fluidité n'est que très temporaire. Elle amène au final tout autant de bouchons», a expliqué à Keystone-ATS David Raedler, président de l'ATE Vaud.

Ces projets, s'ils se réalisent, affecteront durablement et sur le très long terme la région dans son ensemble, estime l'association. A ses yeux, les véritables solutions passent par un développement «bien plus marqué d'alternatives réelles» permettant un report d'une partie du trafic automobile vers d'autres modes de mobilité.