A Genève, le Grand Conseil a adopté jeudi une motion invitant le canton à promouvoir l'accueil des enfants avec hébergement permanent auprès de ses employés. Il a toutefois renoncé à créer une allocation d'accueil cantonale, similaire à celle que l'Etat verse à ses collaborateurs.
La commission des affaires sociales est arrivée à la conclusion qu'une telle allocation pour perte de gain n'est pas conforme au droit supérieur et devrait d'abord être implémentée au niveau fédéral, a indiqué la socialiste Léna Strasser, rapporteuse de majorité. Elle a décidé d'inviter le gouvernement à valoriser l'allocation qui existe à l'Etat.
Celle-ci permet aux parents accueillants des enfants placés de réduire leur temps de travail ou d'arrêter leur activité professionnelle durant les premiers temps de l'accueil. Si les familles offrent un cadre mieux adapté aux enfants que les hospitalisations sociales, elles sont encore trop peu nombreuses pour répondre à toutes les demandes de placement.
La motion demande aussi que le canton trouve des solutions pour que les enfants placés qui n'ont pas de titre de séjour valable en Suisse puissent obtenir une autorisation de séjour et des documents de voyage, au moins pour la durée du placement. «Ils ne sont pas que logés et nourris, ils font partie d'une famille qui a des projets, comme des vacances à l'étranger», a relevé la socialiste Helena Verissimo de Freitas.
Une invite que l'UDC a tenté de modifier, en vain. Au final, la motion a été acceptée par 84 oui, 1 abstention et 6 non.
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