A Genève, les recherches de solutions alternatives pour valoriser les mâchefers sont prometteuses. Le canton devrait pouvoir se passer de la construction d'une nouvelle décharge bioactive pour entreposer ces résidus des déchets incinérés.
«Tout est mis en oeuvre pour idéalement ne pas construire cette nouvelle décharge», a déclaré vendredi le chef du Département du territoire, Antonio Hodgers, devant le Grand Conseil. Sensible à cette problématique, les députés ont renvoyé à l'unanimité une motion et des pétitions au Conseil d'Etat. Ces textes s'opposent à cette infrastructure à ciel ouvert.
«La forte mobilisation contre le projet de création d’une nouvelle décharge a porté ses fruits», a déclaré la députée PLR Céline Zuber-Roy. A ce stade, les investigations pour trouver des sites pour accueillir une nouvelle décharge ont été arrêtées pour se concentrer sur les recherches pour diminuer ou valoriser ces déchets.
Un comité d'experts scientifiques et juridiques chargé d'étudier les alternatives à cette décharge bioactive avait été mis sur pied suite à cette forte mobilisation populaire. Le département espère qu’une industrialisation du processus de décontamination permettra une valorisation des mâchefers d’au moins 80%.
Selon M.Hodgers, l'option d'une collaboration intercantonale est aussi sur la table. Si malgré tout, une décharge bioactive devait être construite, elle serait beaucoup plus petite qu'initialement prévue, a assuré le chef du Département du territoire.
Le canton exploite actuellement une décharge pour les mâchefers à Bernex, mais elle arrive à saturation. Trois sites dans les communes de Satigny, Collex-Bossy et Versoix avaient été retenus pour implanter la nouvelle décharge mais le processus est gelé compte tenu des avancées scientifiques qui permettent de réduire les déchets.
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