A Genève, la répartition des catégories de logements en zone de développement ne sera pas modifiée. La majorité de droite du Grand Conseil a refusé jeudi soir la réforme du Conseil d'Etat qui voulait y instaurer un tiers de logements d'utilité publique (LUP), un tiers de locatifs libres et un tiers de PPE.
«La classe moyenne est actuellement la grande oubliée», a souligné le chef du département du territoire Antonio Hodgers. Ces dix dernières années, il y a eu 50% de logements construits en propriété individuelle et PPE, 33% de logements sociaux et 17% de logements locatifs, a souligné le ministre écologiste.
La réforme du Conseil d'Etat visait à pérenniser les 33% de LUP et à «mettre les communes à la même enseigne». Son projet de loi a été rejeté par 57 voix contre 40 dans une parfaite logique droite-gauche. La majorité a privilégié le statu quo en votant un autre projet de loi.
«Il ne faut pas prendre le risque de ralentir la croissance», a relevé la députée PLR Diane Barbier-Mueller. Elle estime par ailleurs que la majorité de la population aspire à devenir propriétaire.
A gauche, la socialiste Caroline Marti souligne qu'en ne modifiant pas la répartition actuelle, il n'est pas possible de répondre aux besoins prépondérants de la population. L'objectif de 20% de logements d'utilité publique affiché il y a dix ans ne pourra pas être atteint.
Retour à la page d'accueil