Le Musée national de Zurich consacre une exposition à l'histoire du cinéma suisse. A travers le prisme de la plus ancienne société helvétique de production, aujourd'hui centenaire, la présentation retrace des thèmes sociaux, politiques et économiques du 20e siècle.
A ses débuts, la société Praesens-Film produisait surtout des films publicitaires.
Anne-Marie Blanc (à gauche sur la photo) a été la première star féminine du cinéma suisse. Elle a fait ses débuts dans le film "Le brigadier Studer" (1939) avant de percer en tant que "Gilberte de Courgenay" (1941).
A travers "Gilberte de Courgenay" (1941), Praesens-Film soutient la défense spirituelle du pays durant la Seconde Guerre mondiale en dressant un tableau romancé de l’occupation des frontières par l’armée durant la première guerre.
En 1943, Praesens-Film aborde la tradition humanitaire de la Suisse à travers "Marie-Louise", l’histoire d’une fille française recueillie par une famille suisse pendant trois mois grâce à l’action de la Croix-Rouge durant la Seconde Guerre mondiale.
L’exposition du Musée national à Zurich s’intéresse aux personnes qui, par leur travail devant comme derrière la caméra, ont contribué à écrire l’histoire du cinéma suisse.
Le 20e siècle vu à travers le cinéma suisse au Musée national - Gallery
A ses débuts, la société Praesens-Film produisait surtout des films publicitaires.
Anne-Marie Blanc (à gauche sur la photo) a été la première star féminine du cinéma suisse. Elle a fait ses débuts dans le film "Le brigadier Studer" (1939) avant de percer en tant que "Gilberte de Courgenay" (1941).
A travers "Gilberte de Courgenay" (1941), Praesens-Film soutient la défense spirituelle du pays durant la Seconde Guerre mondiale en dressant un tableau romancé de l’occupation des frontières par l’armée durant la première guerre.
En 1943, Praesens-Film aborde la tradition humanitaire de la Suisse à travers "Marie-Louise", l’histoire d’une fille française recueillie par une famille suisse pendant trois mois grâce à l’action de la Croix-Rouge durant la Seconde Guerre mondiale.
L’exposition du Musée national à Zurich s’intéresse aux personnes qui, par leur travail devant comme derrière la caméra, ont contribué à écrire l’histoire du cinéma suisse.
«Close-up. Une histoire du cinéma suisse», à voir jusqu'au 21 avril, illustre la manière dont le grand écran reflète l’époque et la société dans lesquelles il s’inscrit, résume le Musée national jeudi dans un communiqué. L'exposition s’intéresse aux personnes qui, par leur travail devant comme derrière la caméra, ont contribué à écrire l’histoire du cinéma suisse.
Réalisée en partenariat avec la Cinématèque suisse, elle marque les 100 ans, cette année, de Praesens-Film, la plus ancienne société de production encore active en Suisse, aux ramifications s’étendant jusqu’à Hollywood.
Fondée en 1924 par l’immigré juif Lazar Wechsler et le pionnier de l’aviation suisse Walter Mittelholzer, l'entreprise était spécialisée à l’origine dans le film publicitaire. Ensuite, elle a produit des films de commande sur des sujets controversés dans les années 1930, comme l’alcoolisme ou l’avortement.
Gilberte de Courgenay, Marie-Louise, Heidi
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle soutient la défense spirituelle du pays, notamment à travers le long métrage «Gilberte de Courgenay» (1941), tableau romancé de l’occupation des frontières par l’armée durant la première guerre. Le mal du pays et la colère des troupes face à la durée de l’engagement y transparaissent malgré les scènes comiques et le réconfort de Gilberte, jouée par la première star féminine du cinéma suisse, Anne-Marie Blanc.
En 1943, Praesens-Film se fait la porte-parole de la tradition humanitaire de la Suisse. «Marie-Louise» raconte l’histoire d’une fille française recueillie par une famille suisse pendant trois mois grâce à l’action de la Croix-Rouge suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Première œuvre en langue étrangère à remporter l’oscar du meilleur scénario original, ce succès a conforté les Suisses dans leur identité nationale.
Durant les années d'après-guerre, la société produit deux films de la série «Heidi». Ce nouveau succès mondial sert de campagne de promotion du tourisme et de la politique en Suisse. Sa suite «Heidi et Pierre» constitue le premier film suisse en couleur. Il présente la montagne comme une destination touristique bénéfique pour la santé et la met en opposition avec la ville menaçante.
Difficultés financières et renaissance
A partir de la fin des années 1950, Praesens-Film rencontre de plus en plus de difficultés financières, les coûts de production devenant de plus en plus chers. Dans les années 1970, les frères Martin et Peter Hellstern en reprennent la direction et se limitent à la distribution de films. Depuis 2009, l'entreprise coproduit à nouveau des œuvres.