Le Grand Conseil vaudois a classé verticalement une motion du député d'Ensemble à gauche Yvan Luccarini. Le texte demandait de bannir la publicité commerciale sur le domaine public par une révision de la Loi sur les procédés de réclame.
Yvan Luccarini a tenté de "faire un peu de pub" pour sa motion. Il a rappelé qu'elle ne touchait pas à l'affichage culturel mais au commercial lié à la consommation de produit.
La pub moteur de l'économie? Une idée reçue, selon lui. Elle est la prérogative des grandes entreprises, de la grande distribution, textiles et non des boulangeries de quartier.
Le député pense surtout aux enfants; un petit de quatre ans peut reconnaître sept logos de marque avant de savoir lire et 400 à l'âge de six ans, bien plus que d'espèces végétales, a-t-il déploré.
Quant à l'argument d'une manne pour les caisses publiques, à Vevey l'affichage commercial rapporte 200'000 francs sur 60 millions, soit 0,12%, a noté le député. Il a globalement regretté le manque de réponse des autorités par rapport à une critique sociale et écologique de la publicité.
Prérogative des communes
Ce sont les communes qui sont compétentes pour interdire la publicité sur leur sol, a rappelé la présidente du Conseil d'Etat Nuria Gorrite. "Nous sommes dans un débat purement institutionnel", a-t-elle souligné.
"Il s'agirait de se substituer aux communes dans leur compétence d'interdire ou non la pub pour le compte de tiers. Il ne s'agit pas d'une invitation générale à protéger le regard des enfants", a-t-elle constaté, invitant l'assemblée à refuser le texte.
Au vote, les députés l'ont écoutée. Ils ont classé la motion par 77 oui, 24 non et 24 abstentions.
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