Coronavirus – GE Le personnel des EMS demande une prime de reconnaissance

ATS

31.10.2020 - 19:14

A Genève, le personnel des EMS demande une prime de reconnaissance pour leur travail pendant la crise sanitaire (photo d'illustration).
A Genève, le personnel des EMS demande une prime de reconnaissance pour leur travail pendant la crise sanitaire (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Soumis à une énorme pression pendant la première vague de coronavirus, les employés des EMS genevois demandent une prime de reconnaissance de leur travail de 50 francs par jour. Ils ont remis samedi matin une pétition en ce sens munie de 1847 signatures.

Les paraphes ont été transmis symboliquement par le syndicat Unia à des députés de gauche, membres de la commission de la santé du Grand Conseil. La prime sollicitée pour les mois de mars à mai correspond environ à un total de 3000 francs pour un emploi à 100%.

Le personnel des EMS a souvent été oublié pendant cette crise, a relevé Manuel Nussbaumer, secrétaire syndical à Unia Genève. Deux employées présentes samedi matin ont évoqué les horaires à rallonges, les sous-effectifs chroniques et le stress d'infecter ou d'être infecté par le coronavirus.

L'une d'elles a fustigé le manque de reconnaissance de la part de la direction de l'EMS où elle travaille. «Il n'y a jamais eu un merci de sa part», a-t-elle souligné. Selon Unia, la pandémie pousse plus que jamais le personnel des EMS à ses limites étant donné que ses conditions de travail étaient déjà précaires avant la crise.

La pétition a été lancée par le syndicat en mai dernier. Entre-temps la deuxième vague de Covid-19 a déferlé. Le syndicat a l'intention d'étendre la demande de la prime aux mois prochains qui s'annoncent à nouveau très lourd pour le personnel des EMS.

Manifestation du personnel soignant

Plus de 250 employés du secteur de la santé ont par ailleurs manifesté samedi à Genève. Ils ont voté une résolution, qui a été envoyée au conseiller d'Etat Mauro Poggia.

Les employés demandent des effectifs en suffisance, mais aussi le respect de leurs employeurs, «qui se traduit principalement par une égalité de traitement et un respect des lois et règlements». Ils demandent enfin une reconnaissance salariale de leur travail, au travers de la revalorisation des plus bas salaires et d'une prime Covid.

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