3696 francs par mois Le POP Valais veut lancer une initiative pour un salaire minimum

zd, ats

20.10.2021 - 13:29

Le POP Valais-Wallis veut relancer l'idée du salaire minimum généralisé dans le canton. A la recherche de partenaires, le parti espère pouvoir déposer un texte d'initiative au début 2022 puis se lancer dans la récolte de signatures.

Le POP Valais-Wallis empoigne le sujet du salaire minimum "sous l'impulsion de notre base", a fait savoir mercredi en conférence de presse Frédéric Nouchy président du parti (au centre).
Le POP Valais-Wallis empoigne le sujet du salaire minimum "sous l'impulsion de notre base", a fait savoir mercredi en conférence de presse Frédéric Nouchy président du parti (au centre).
ATS

Keystone-SDA, zd, ats

«Aujourd'hui, nous empoignons ce dossier sous l'impulsion de notre base», indique mercredi en conférence de presse Frédéric Nouchy, président du POP Valais-Wallis, qui compte 30 membres actifs et environ 80 sympathisants.

Conscient de son poids électoral limité, le parti appelle d'autres forces politiques à le rejoindre sur ce sujet. «Le texte final de l'initiative sera construit en collaboration avec ces futurs partenaires», ajoute-t-il. Les préavis de partis principalement à gauche et des syndicats «sont plutôt favorables».

3696 francs par mois

Dans le dossier présenté mercredi à Sion, aucun montant n'est encore arrêté. Le parti souhaiterait toutefois fixer le salaire minimum à 22 francs de l'heure (3696 francs par mois pour 42 heures par semaine), avec une exception pour le secteur de l'agriculture dans lequel la rémunération pourrait être de 18 francs de l'heure, explique le POP.

En remettant, le salaire minimun sur le devant de la scène politique valaisanne, le parti veut aller «vers davantage de justice sociale et une meilleure répartition des richesses». En Valais, selon l'office de la statistique, environ 1400 personnes intégrées professionnellement sont reconnues et soutenues par les services sociaux valaisans, détaille Adrien D'Errico, membre du comité directeur du parti et élu au conseil général de Monthey.

«C'est révoltant de voir des gens qui travaillent ne pas réussir à boucler leur fin de mois. D'autant plus en Suisse», ajoute-t-il. Et de souligner que ce sont les impôts des contribuables, à travers l'aide sociale, qui au final doivent se substituer aux patrons qui rémunèrent mal.

Pas une première

Ce n'est pas la première fois que le Valais se penche sur ce dossier. En mai 2014, les citoyennes et citoyens avaient rejeté à 82% l'initiative fédérale pour un salaire minimum à 4000 francs et à plus de 80% le texte cantonal qui fixait le montant à 3500 francs.

Dans le reste du pays, cinq cantons ont déjà introduit le salaire minimum généralisé entre 2017 et 2021. Il s'agit de Neuchâtel (montant fixé à 20 francs de l'heure), du Jura (20 francs), du Tessin (entre 18,75 et 19,25 francs) de Genève (23 francs) et de Bâle-Ville (21 francs), premier canton alémanique à l'instaurer.

Au niveau national, l'initiative populaire de l'Union syndicale suisse (USS) pour un salaire minimum a été rejetée en mai 2014 par 76,3% des votants. Le refus le plus modéré était alors venu de Bâle-Ville (62,3%).