Eoliennes Le projet du Mollendruz (VD) confirme son haut potentiel de vent

Le nouvel Atlas des vents, publié début février, confirme le potentiel éolien du site du Mollendruz, affirment les promoteurs du projet. Le parc, qui prévoit la construction de 12 hélices, fait l'objet de recours devant le Tribunal cantonal. Une décision est espérée dans le courant de l'automne.

Le nouvel Atlas des vents, publié en février 2019 par l'Office fédéral de l'énergie, donne des résultats plus précis. Pour de nombreuses régions, les moyennes recueillies sont globalement inférieures à celles calculées en 2016, pour la précédente édition.

Mais cela concerne surtout la plaine ou les fonds de vallées, relativise Pierre Dessemontet, municipal à Yverdon-les-Bains, une des communes partenaire du projet du Mollendruz. «Pour les zones de crêtes, où se situent la plupart des parcs éoliens, il n'y a pratiquement aucune différence», ajoute-t-il.

Au Mollendruz, relève-t-il, les données mesurées sont clairement supérieures au seuil de 5 m/s fixé par le canton pour déterminer un site à potentiel éolien. «Les 12 mâts atteignent des valeurs entre 5,5 m/s et 7 m/s. Aucune de nos machines n'est remise en cause», explique le municipal yverdonnois, chef du Service des énergies.

La société Energie Naturelle Mollendruz (ENM) SA planifie depuis 2009 la construction d'un parc éolien au Mollendruz. Les services industriels de Zurich (ewz) et les communes de Juriens, La Praz, Mont-la-Ville, Vaulion et Yverdon-les-Bains sont actionnaires d'ENM.

En février dernier, les anti-éolien se sont félicités de la sortie du nouvel Atlas des vents, estimant que ce document donnait une vision «beaucoup plus réaliste» du potentiel éolien. «Les valeurs des promoteurs sont souvent largement au-dessus de la réalité», estime notamment Paysage-Libre Vaud.

Le projet du Mollendruz est pour l'heure bloqué par les recours de cinq associations, dont Pro Natura et Paysage-Libre Vaud, devant le Tribunal cantonal vaudois. La Cour devrait rendre sa décision dans le courant de l'automne, estime M. Dessemontet.

ATS