Coronavirus GE Les groupes de défense des sans-abri estiment avoir été ignorés

ATS

1.4.2020 - 17:16

L'ancienne caserne des Vernets a été réouverte pour accueillir les sans-abri pendant la crise sanitaire provoquée par l'épidémie de Covid-19.
L'ancienne caserne des Vernets a été réouverte pour accueillir les sans-abri pendant la crise sanitaire provoquée par l'épidémie de Covid-19.
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

A Genève, le Collectif d'associations pour l'urgence sociale (CAUSE) regrette de ne pas avoir été consulté par la Ville de Genève pour réfléchir à l'hébergement des personnes sans-abri durant l'épidémie de Covid-19. Il doute que l'ouverture temporaire de l'ancienne caserne des Vernets soit la meilleure solution.

Le CAUSE avait proposé la réquisition de chambres d'hôtel pour pouvoir loger les 130 personnes qui trouvaient jusqu'à présent refuge dans des sleep-in de fortune, afin de privilégier un accueil individuel 24 heures sur 24. Les autorités municipales n'ont pas retenu cette solution, lui préférant l'ex-caserne des Vernets.

Le lieu peut accueillir environ 230 personnes et dispose, en outre, d'une unité de 50 places pour les malades. «Ce serait une belle initiative en d'autre temps que celui de l'épidémie qui vient tout bouleverser», relève le CAUSE. Le collectif craint que la concentration de personnes sur le site débouche sur des incidents.

Pas qualifiés

Le CAUSE rappelle que les sans-abri constituent une population complexe à gérer et qu'il aurait été préférable de confier ce travail à des personnes habituées à s'en occuper. La Ville de Genève a choisi d'affecter à cette mission des collaborateurs de son administration sans aucune qualification dans ce domaine.

Malgré tout, le CAUSE, malgré son désaccord sur la forme, souhaite que le dispositif mis en place par la municipalité «fonctionne au mieux». L'utilisation de l'ex-caserne des Vernets sera provisoire. Les associations de défense des sans-abri espère qu'à l'issue de la crise sanitaire, les plus démunis ne retomberont pas dans l'oubli.

Interrogée par 20 Minutes, la conseillère administrative Esther Alder estime que «le temps n'est pas à la polémique». Pour elle, il était nécessaire que la Ville de Genève prennent tout en mains. La magistrate assure que des protocoles précis ont été mise en place afin de protéger les sans-abri et les fonctionnaires municipaux.

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