Coranavirus – GE Syndicats et associations pour la création d'un fonds cantonal

ATS

7.5.2020 - 17:11

Réunis au sein de la plateforme genevoises pour une sortie de crise sans exclusions, des syndicats et associations actives dans le social ou auprès d'étrangers demandent la création d'un fonds pour les personnes en précarité. Ce fonds devra pallier les lacunes des programmes existants (archives).
Réunis au sein de la plateforme genevoises pour une sortie de crise sans exclusions, des syndicats et associations actives dans le social ou auprès d'étrangers demandent la création d'un fonds pour les personnes en précarité. Ce fonds devra pallier les lacunes des programmes existants (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Réunis au sein de la plateforme genevoise pour une sortie de crise sans exclusions, des syndicats et associations actives dans le social ou auprès d'étrangers demandent au canton de créer un fonds pour les personnes en précarité. Ce fonds devra pallier les lacunes des programmes existants.

La crise sanitaire liée au Covid-19 s'est doublée d'une crise économique sans précédent depuis la Deuxième guerre mondiale, constatent les membres de la plateforme, dont le Centre social protestant (CSP), Caritas, le Centre de contact Suisses-Immigrés et la Communauté genevoise d'action syndicale. La liste des organisations signataires de l'appel reste ouverte.

La plateforme rappelle qu'à Genève, une des villes les plus riches du monde, des milliers de personnes ont fait la queue samedi pour recevoir un panier d'aliments de base, faute de moyens pour nourrir leur famille. Par ailleurs, plus de 8000 personnes ont bénéficié de bons d'achat distribués par les Colis du coeur.

Grande précarité

Déjà avant le Covid-19, les banques alimentaires et les épiceries sociales soutenaient des centaines de personnes chaque semaine. Les signataires considèrent que la crise actuelle révèle combien les plans d'économies, de restructurations et d'externalisations ainsi que les contrats précaires, qui se sont multipliés depuis des années, maintiennent des milliers de travailleurs dans la pauvreté et l'insécurité.

Or les mesures fédérales de soutien à l'économie laissent de côté certaines personnes. De nombreux travailleurs se trouvent aujourd'hui dans une grande précarité, parfois sans aucun revenu et sans ressources pour subsister pendant la crise.

«Sur la base du nombre de personnes identifiées dans le cadre de l'opération Papyrus, environ 10'000 travailleurs sont concernés, sans compter leurs familles», estime Alain Bolle, directeur du CSP. «Le fonds devra être mis en place dans le même état d'esprit non procédurier et respectueux qui a prévalu pour d'autres catégories de salariés, les indépendants et les chefs d'entreprises», ajoutent les signataires.

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