Agriculture – UNIL/EPFL Une micro-ferme sur les terres agricoles du campus lausannois

ATS

25.2.2020 - 11:25

Avoir plusieurs hectares de terres arables sur un campus universitaire n'est pas courant. C'est le cas à l'UNIL et l'EPFL.
Avoir plusieurs hectares de terres arables sur un campus universitaire n'est pas courant. C'est le cas à l'UNIL et l'EPFL.
Source: UNIL/EPFL

Une micro-ferme voit le jour sur les terres agricoles du campus universitaire de Lausanne. La Ferme de Bassenges a été confiée à un collectif de jeunes agriculteurs. Leur démarche associera maraîchage, arboriculture et élevage en cycle fermé.

Peu de gens le savent, mais le campus de l'EPFL et de l'UNIL dispose d'une ferme, tout à l'ouest au lieu-dit Bassenges, comprenant plusieurs bâtiments et des terres agricoles (environ 75'000 m2). A la suite du décès de l'exploitant en 2017, l'EPFL et l'UNIL ont lancé en 2019 un appel d'offre pour «un projet durable, apte à sensibiliser la communauté universitaire aux grands enjeux écologiques et alimentaires», indiquent-ils mardi dans un communiqué.

Le jury, composé de représentants de l'EPFL de l'UNIL, des communes de Lausanne et Ecublens et d'agriculteurs, a porté son choix sur le projet d'un collectif. Ses membres sont agriculteurs, ingénieurs agronomes ou en environnement et gestionnaires. Ils ont présenté un dossier qui dessine les contours d'une «micro-ferme agroforestière de polyculture-élevage», selon le communiqué.

Les principes agronomiques que les fermiers appliqueront au domaine s'appuient sur l'agriculture biologique et la biodynamie. Grandes cultures, arboriculture, maraîchage et élevage composeront le quotidien du groupe, dont les membres habiteront sur place, dans l'ancienne maison d'habitation, rénovée, précisent l'EPFL et l'UNIL. Quelque 500 arbres, dont 250 fruitiers (pommes, poires, cerises, pêches, abricots, etc), et des haies vives (aubépines, sureau, églantiers) ont été plantés.

Animaux et basse-cour

Premiers animaux à avoir rejoint le site, des brebis paissent déjà sur le domaine. Deux chevaux et un âne aideront les fermiers au travail du sol, tandis qu'un couple de cochons valorisera les sous-produits du maraîchage et de la production de fromage de brebis. Une basse-cour viendra compléter le cheptel.

«Notre intention est véritablement de fonctionner en cycle fermé», explique Baptiste Calliari, maraîcher et membre du collectif. «Nous produirons sur le domaine le fourrage et la litière pour les animaux. En retour, ceux-ci nous fourniront la fumure dont nous aurons besoin pour les champs».

Les produits de la ferme – légumes et fromages de brebis la première année, fruits, céréales et autres à plus long terme – seront vendus directement à la ferme, voire sous forme de paniers ou auprès des restaurateurs du campus.

«Dès l'appel à projet, notre intention était que les terres du campus servent aussi de laboratoire vivant et de vitrine aux réflexions que la société se doit aujourd'hui de mener quant à son mode d'agriculture et d'alimentation», relève Benoît Frund, vice-recteur de l'UNIL en charge de la durabilité sur le campus. Le collectif travaillera en toute indépendance, sous la forme d'une société à responsabilité limitée.

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