Coronavirus GE Unia demande la suspension des livraisons de repas ubérisées

ATS

1.4.2020 - 10:56

Le syndicat Unia estime que les livreurs travaillant pour les plateformes numériques jouent avec leur santé en cette période d'épidémie et sont un vecteur de propagation du Covid-19 (archives).
Le syndicat Unia estime que les livreurs travaillant pour les plateformes numériques jouent avec leur santé en cette période d'épidémie et sont un vecteur de propagation du Covid-19 (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

A Genève, Unia estime que la santé des livreurs de repas à domicile embauchés par des plateformes numériques n'est plus assurée en cette période de pandémie de Covid-19. Le syndicat a demandé mercredi au Conseil d'Etat genevois de suspendre ce type d'activité et de créer un fonds de soutien pour les personnes qui risquent de se retrouver sans revenu.

Le syndicat reproche par ailleurs au gouvernement de financer à hauteur de 100'000 francs la mise en réseau des restaurants avec les plateformes numériques. Avec la propagation de l'épidémie, «il paraît de plus en plus irresponsable» de développer davantage un modèle économique qui s'avère «réticent» à garantir aux livreurs les mesures de sécurité qui s'imposent en ce moment.

Le syndicat rappelle que les magasins d'alimentation restent ouverts. A ses yeux, il n'y a donc «aucune nécessité» de maintenir en fonction ce genre d'activité, bien au contraire. «Les livreurs risquent non seulement de mettre en danger leur propre santé, mais de devenir un facteur majeur de la propagation du virus dans le canton», écrit Unia dans un communiqué.

Pour assurer la livraison à domicile de repas pour les personnes qui ne peuvent pas sortir sans risque, Unia propose de renforcer le service nutrition de l'Institution genevoise de maintien à domicile (IMAD). Les livreurs qui travaillent pour des plateformes numériques pourraient «être réaffectés» au sein de cet organisme, qui est soumis à des règles d'hygiène garanties et vérifiées.

Retour à la page d'accueil