Le Grand Conseil vaudois se penchera mardi prochain sur la catastrophe de Brumadinho, au Brésil, après la rupture d'un barrage rempli de résidus miniers. Une résolution de la gauche radicale souhaite que le canton vienne en aide, d'une manière ou d'une autre, aux victimes.
Vaud profite depuis plusieurs années de la domiciliation de l'entreprise Vale, qui a son siège à Saint-Prex. Il a le «devoir moral» de venir en aide aux victimes. La situation «nécessite un minimum de réaction de notre canton», a dit mardi Jean-Michel Dolivo (Ensemble à Gauche), qui propose la création d'un «fonds d'aide».
Le texte sera examiné la semaine prochaine, pour tenter d'obtenir un soutien plus large. «Ce drame doit nous interpeller. Mais il vaut mieux en débattre sereinement pour trouver la bonne formule. Aujourd'hui, nous ne sommes pas sûrs de trouver une majorité au sein du plénum», a expliqué Vassilis Venizelos (Verts).
Le chef du groupe des Verts a par ailleurs réclamé que Vale ne puisse pas déduire fiscalement les sanctions financières qui pourraient toucher l'entreprise après cet accident. Il demande en outre au Conseil d'Etat de lui confirmer que la multinationale ne bénéficie plus d'exonération fiscale depuis fin 2015.
La rupture du barrage minier a fait une soixantaine de morts et près de 300 disparus, selon un bilan provisoire. En 2015, Vale avait été impliqué dans une tragédie similaire près de Mariana, qui avait fait 19 morts et provoqué des dégâts environnementaux sans précédent.
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