Justice Vaud: affaire de viol en appel devant le Tribunal cantonal

Un père de famille portugais, condamné à cinq ans de prison ferme pour le viol d’une Nyonnaise en janvier 2019, est rejugé en appel mardi devant le Tribunal cantonal à Lausanne. Sa victime a obtenu le huis clos partiel.

En première instance en octobre dernier, le prévenu, un électricien de formation de 39 ans, avait vu sa peine assortie d’une expulsion de Suisse. Sa culpabilité avait alors été jugée «extrêmement lourde».

D’après le jugement, le trentenaire a tenté de faire croire que la relation sexuelle avec sa victime au domicile de celle-ci à l’issue d’une soirée de fête arrosée était «consentie». Et ce malgré les examens médicaux accablants, les enregistrements de l’appel au secours à la police et les hurlements entendus par un des voisins la nuit du drame.

«Je ne l’ai pas agressée», a répété le prévenu à l'audience. «A aucun moment, je ne l’ai frappée. A aucun moment, elle m’a dit qu’elle avait mal. La relation était consentie. A aucun moment, elle ne m’a dit qu’elle ne voulait pas. Sinon j’aurais arrêté tout de suite».

Soutien familial

La compagne du prévenu qu’il projette d’épouser et leur fillette de 4 ans viennent régulièrement le visiter en prison. «Ma détention est difficile. Je suis en dépression et suivi par le psychiatre de la prison. Ma fille souffre énormément de la situation. Je regrette toute cette souffrance. Je m’en veux de faire souffrir ma compagne et ma petite fille», a expliqué cet homme en larmes.

Sa victime, une Suissesse d’une trentaine d’années, domiciliée à Nyon et alcoolisée au moment des faits, a demandé à être entendue en huis clos partiel et sans la présence de l'accusé. Selon son avocate, elle souffre aujourd’hui encore d’un état de stress post-traumatique. Le tribunal s’apprête à l’entendre.