Vague de chaleur91% de la Grande Barrière de corail a subi un «blanchissement»
ATS
11.5.2022 - 06:26
Environ 91% de la Grande Barrière de corail d'Australie a subi un «blanchissement» en raison d'une vague de chaleur prolongée lors de l'été austral, selon un nouveau rapport gouvernemental publié mardi soir.
Keystone-SDA
11.05.2022, 06:26
11.05.2022, 07:03
ATS
Sur les 719 récifs étudiés, 654, soit 91%, présentent un certain niveau de blanchiment des coraux. C'est la première fois que le plus grand récif corallien du monde est touché par un tel blanchissement au cours du phénomène climatique La Nina, habituellement caractérisé par une température anormalement basse des eaux.
«Le changement climatique s'intensifie et le récif en subit déjà les conséquences», met en garde le rapport de surveillance, qui souligne qu'il s'agit de la quatrième vague de «blanchissement» à frapper le récif depuis 2016.
Trois principales régions touchées
Entre septembre 2021 et mars 2022, l'autorité maritime de la Grande Barrière de corail, qui a publié cette étude, a procédé à des relevés exhaustifs sur ce récif inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Elle a établi que les eaux ont commencé à se réchauffer fin décembre et que les trois principales régions où se situe la barrière ont été frappées par ce phénomène, qui se traduit par une décoloration en raison de l'expulsion des algues donnant au corail sa couleur vive.
Les coraux blanchis restent vivants et peuvent se rétablir si les conditions s'améliorent mais «les coraux fortement blanchis présentent des taux de mortalité plus élevés», indique ce rapport, dont une première version avait été publiée en mars.
Décision de l'Unesco attendue
Ce rapport a été publié dix jours avant les élections fédérales australiennes du 21 mai, lors desquelles la politique gouvernementale en matière de changement climatique sera au coeur des enjeux.
En juin, l'Unesco doit décider d'une éventuelle inscription de la Grande Barrière de corail sur la liste des sites «en danger». L'Australie a lancé un plan de protection «Reef 2050» doté de milliards de dollars après que les Nations unies ont menacé en 2015 de déclasser le site.