HistoireComment la monarchie de Habsbourg a été balayée il y a 100 ans
dpa
9.11.2018
Comment la monarchie de Habsbourg a été balayée il y a 100 ans
Charles Ier (à droite de son épouse Zita) fut le dernier empereur d’Autriche et le dernier roi de Hongrie. Pour en savoir plus sur le déclin de la monarchie de Habsbourg, n’hésitez pas à parcourir les pages suivantes.
Photo: dpa
C’est sur l’île de Madère, dans l’océan Atlantique, que le dernier régent des Habsbourg a fini ses jours en exil avec sa famille. En proie à des difficultés financières, il n’a pas été soigné pour un rhume qui s’est transformé en pneumonie. Il est mort en 1922 à l’âge de 34 ans.
Photo: Getty Images
Au début, il a suivi la chute de son immense empire depuis le château d’Eckartsau, puis depuis la Suisse où il s’était exilé.
Photo: Getty Images
En 1914, l’héritier du trône des Habsbourg, François Ferdinand, et son épouse Sophie sont assassinés par une jeune Bosniaque à Sarajevo. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. C’est le début de la Première Guerre mondiale.
Photo: Keystone
L’uniforme ensanglanté de l’héritier du trône assassiné. En 1914, l’Autriche-Hongrie est une grande puissance comptant 50 millions d’habitants et une douzaine de peuples.
Photo: Keystone
Après la défaite de la guerre, l’Autriche et les Alliés signent le traité de Saint-Germain le 10 septembre 1919, qui réglemente la dissolution de l’Autriche-Hongrie. L’Etat multi-ethnique devient un Etat moignon de 6,5 millions d’habitants, jugé difficilement viable par l’opinion publique de l’époque.
Photo: Getty Images
Les Hongrois vivent comme un traumatisme la destruction de leur pays par le traité de Trianon en 1920. Dans l’entre-deux-guerres, la reconquête des «territoires perdus» devient une doctrine d‘Etat – ce qui conduira la Hongrie à s’allier avec Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale et à l’Holocauste.
Photo: Getty Images
Après la chute du rideau de fer, la droite hongroise s’empare du traumatisme du Trianon. Le Premier ministre Viktor Orban déclare le 4 juin, date anniversaire de la signature de l’accord de Trianon, «Journée de la cohésion nationale». Sur cette photo, les membres du Parlement hongrois entonnent l’hymne national le 4 juin 2010.
Photo: Getty Images
Lors d’une manifestation en 2009 dans les rues de Budapest, les membres de la droite hongroise portent des pancartes évoquant des lieux ayant autrefois appartenu au royaume de Habsbourg.
Photo: Balint Porneczi/AFP/Getty Images
Cette carte montre le développement territorial de l’empire de Habsbourg.
Photo: wiki
Dans le centre de Vienne, un fiacre passe devant le Palais impérial (Hofburg) qui a servi de résidence viennoise aux Habsbourg, avec des interruptions entre le XIIIe siècle et 1918.
Photo: dpa
Otto de Habsbourg, ici lors du traditionnel défilé des Sechseläuten à Zurich en avril 2006, était le fils aîné du dernier empereur d’Autriche-Hongrie.
Photo: Keystone
Il a vécu la béatification de son père en 2004 par le pape Jean-Paul II. Otto de Habsbourg est mort en 2010 à l’âge de 98 ans.
Photo: Getty Images
Né en 1961, Charles de Habsbourg-Lorraine est à la tête de la maison de Habsbourg depuis le 1er janvier 2007.
Photo: Getty Images
La commune d’Habsbourg, dans le canton d’Argovie, a donné son nom aux Habsbourg.
Photo: Keystone
Comment la monarchie de Habsbourg a été balayée il y a 100 ans
Charles Ier (à droite de son épouse Zita) fut le dernier empereur d’Autriche et le dernier roi de Hongrie. Pour en savoir plus sur le déclin de la monarchie de Habsbourg, n’hésitez pas à parcourir les pages suivantes.
Photo: dpa
C’est sur l’île de Madère, dans l’océan Atlantique, que le dernier régent des Habsbourg a fini ses jours en exil avec sa famille. En proie à des difficultés financières, il n’a pas été soigné pour un rhume qui s’est transformé en pneumonie. Il est mort en 1922 à l’âge de 34 ans.
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Au début, il a suivi la chute de son immense empire depuis le château d’Eckartsau, puis depuis la Suisse où il s’était exilé.
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En 1914, l’héritier du trône des Habsbourg, François Ferdinand, et son épouse Sophie sont assassinés par une jeune Bosniaque à Sarajevo. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. C’est le début de la Première Guerre mondiale.
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L’uniforme ensanglanté de l’héritier du trône assassiné. En 1914, l’Autriche-Hongrie est une grande puissance comptant 50 millions d’habitants et une douzaine de peuples.
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Après la défaite de la guerre, l’Autriche et les Alliés signent le traité de Saint-Germain le 10 septembre 1919, qui réglemente la dissolution de l’Autriche-Hongrie. L’Etat multi-ethnique devient un Etat moignon de 6,5 millions d’habitants, jugé difficilement viable par l’opinion publique de l’époque.
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Les Hongrois vivent comme un traumatisme la destruction de leur pays par le traité de Trianon en 1920. Dans l’entre-deux-guerres, la reconquête des «territoires perdus» devient une doctrine d‘Etat – ce qui conduira la Hongrie à s’allier avec Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale et à l’Holocauste.
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Après la chute du rideau de fer, la droite hongroise s’empare du traumatisme du Trianon. Le Premier ministre Viktor Orban déclare le 4 juin, date anniversaire de la signature de l’accord de Trianon, «Journée de la cohésion nationale». Sur cette photo, les membres du Parlement hongrois entonnent l’hymne national le 4 juin 2010.
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Lors d’une manifestation en 2009 dans les rues de Budapest, les membres de la droite hongroise portent des pancartes évoquant des lieux ayant autrefois appartenu au royaume de Habsbourg.
Photo: Balint Porneczi/AFP/Getty Images
Cette carte montre le développement territorial de l’empire de Habsbourg.
Photo: wiki
Dans le centre de Vienne, un fiacre passe devant le Palais impérial (Hofburg) qui a servi de résidence viennoise aux Habsbourg, avec des interruptions entre le XIIIe siècle et 1918.
Photo: dpa
Otto de Habsbourg, ici lors du traditionnel défilé des Sechseläuten à Zurich en avril 2006, était le fils aîné du dernier empereur d’Autriche-Hongrie.
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Il a vécu la béatification de son père en 2004 par le pape Jean-Paul II. Otto de Habsbourg est mort en 2010 à l’âge de 98 ans.
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Né en 1961, Charles de Habsbourg-Lorraine est à la tête de la maison de Habsbourg depuis le 1er janvier 2007.
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La commune d’Habsbourg, dans le canton d’Argovie, a donné son nom aux Habsbourg.
Photo: Keystone
Ils étaient empereurs du Saint-Empire romain, empereurs d’Autriche et rois de Hongrie. Avec la déclaration de guerre de 1914, les Habsbourg signaient la fin de leur règne - avec des répercussions qui se font sentir encore aujourd’hui.
C’est ce que l’on appelle sortir par la petite porte. Une nuit de brouillard, les Habsbourg, autrefois puissants, se faufilent hors du château de Schönbrunn à Vienne. Le 11 novembre 1918, l’empereur Charles Ier, souverain profondément pieux, inspiré par une prétendue mission divine, se fait conduire avec son épouse Zita au château d’Eckartsau, à 50 km de là.
Son garde du corps a démissionné, l’insigne des Habsbourg a été retiré des voitures, l’Empereur porte des vêtements civils et non plus des uniformes. Tout cela par crainte de la colère du peuple affamé. «Nous avions tous les larmes aux yeux», se souvient Josef Redlich, dernier ministre impérial des Finances, au moment des adieux au régent.
«Une sorte de chiffon rouge»
Quatre ans plus tôt, le pays avait déclenché la Première Guerre mondiale en déclarant la guerre à la Serbie. En 1914, l’Autriche-Hongrie était plus grande que l’Empire allemand, une grande puissance de 50 millions de citoyens et d’une douzaine de peuples. Une fois la guerre terminée, la dynastie vieille de 650 ans fait désormais partie de l’histoire ancienne, l’Empire austro-hongrois est pratiquement dissout. Un vide politique se crée, avec de nombreux conflits non résolus.
Le début de la République est également un échec. Lorsque le drapeau rouge-blanc-rouge est hissé devant le Parlement, il manque la partie centrale blanche. Quelqu’un l’a découpée. «Une sorte de chiffon rouge s’est élevée dans les airs jusqu’au sommet du mât», décrivait à l’époque le journaliste Richard Bermann, voyant là un mauvais présage pour le nouvel Etat.
L’effondrement du gigantesque Empire - qui s’étendait du lac de Constance à l’Ukraine actuelle, à laquelle Prague appartenait, qui couvrait une grande partie des Balkans et allait jusqu’au lac de Garde – se fait sous la devise propagée par les Etats-Unis du «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». Des pays comme la Pologne, la Tchécoslovaquie et plus tard la Yougoslavie apparaissent. L’Italie obtient le Tyrol du Sud, la Hongrie perd une grande partie de ses territoires.
Le traumatisme du Trianon en Hongrie
L’Autriche est réduite à peau de chagrin. Les répercussions se font encore sentir dans la politique d’aujourd’hui. L’Autriche est la puissance protectrice des Tyroliens germanophones et leur tend la main dans le seul but d’énerver l’Italie. En Hongrie, les événements de l’époque sont encore exploités politiquement aujourd’hui.
En effet, les Hongrois ont vécu comme un traumatisme la destruction de leur pays par le traité de Trianon en 1920. Le dirigeant autoritaire de l’entre-deux-guerres, Miklos Horthy, a fait de la «révision», de la reconquête des «territoires perdus», une doctrine d’Etat – et a fini par s’allier avec Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste. Pendant la période communiste (1948/49-1989), le traité de Trianon est devenu tabou – après tout, la plupart des bénéficiaires des pertes territoriales hongroises étaient désormais des «pays frères socialistes».
Après le tournant démocratique, la droite hongroise a fait du traumatisme du Trianon le leitmotiv de sa mobilisation nationaliste. Le Premier ministre de droite, Viktor Orban, a déclaré le 4 juin, date anniversaire de la signature de l’accord de Trianon, «Journée de la cohésion nationale».
«Famille pour les peuples» ou «cachot pour les peuples»?
L’histoire de la chute des Habsbourg est une histoire de méprise sur fond de changement. «L’Empire de Habsbourg était un artefact politique extrêmement complexe composé de peuples et d’Etats, qui ne se seraient pas forcément trouvés spontanément, et qui avaient peu de choses en commun, en dehors du fait qu’ils étaient tous gouvernés depuis Vienne», écrit l’auteur Kersten Knipp.
Pour certains, l’Empire était une «famille pour les peuples», pour les autres, «un cachot pour les peuples». Avec son aura de juste, l’empereur François-Joseph Ier a réussi pendant des décennies à neutraliser le nationalisme naissant. Lorsque son successeur, Charles Ier, veut entendre le cri du peuple à la dernière minute, il est trop tard.
Par le biais du manifeste du 16 octobre 1918, l’Empereur lance un dramatique cri d’alarme: «Selon la volonté de ses peuples, l’Autriche doit devenir un Etat fédéral, au sein duquel chaque ethnie, à l’intérieur de son territoire, formera sa propre communauté.» Mais la proposition qui vise à sauver la Couronne dans une nouvelle alliance n’impressionne plus personne. Les jalons politiques sont posés depuis longtemps. Se méprenant complètement sur la situation du pouvoir, Charles Ier n’abdique pas, mais renonce seulement à toute participation personnelle dans les affaires du gouvernement.
L’exemple bouleversant de la dynastie des tsars russes
L’année précédente, le sort dévastateur de la famille impériale russe avait montré que gouverner sans anticipation, sans considération et sans réformes, était un modèle obsolète. Lors de la révolution de Février 1917, la monarchie s’est effondrée; la dynastie des Romanov a abdiqué après trois siècles de règne. Six mois plus tard, le révolutionnaire radical Lénine et ses bolcheviks communistes prenaient le pouvoir lors de la révolution d’Octobre.
La Russie a sombré dans une guerre civile – les Rouges contre les Blancs et les intervenants étrangers. Dans ce chaos, les bolcheviks ont assassiné le dernier tsar Nicolas II et sa famille à Ekaterinbourg en juillet 1918. La guerre civile, que les communistes ont finalement remportée, a été encore plus sanglante pour la Russie que la Première Guerre mondiale.
«Le bilan de la catastrophe humaine que la Russie a connue entre 1914 et 1921 ne peut être estimé que de façon approximative: la guerre, la terreur, les épidémies et la faim ont fait environ douze à treize millions de victimes», écrit l’historien Nikolaus Katzer.
«L’Autriche, c’est ce qu’il reste»
Comme pour la monarchie danubienne, les pays entourant l’Empire russe se sont également effondrés: la Finlande, les pays baltes et la Pologne ont acquis leur indépendance dès 1918. Dans d’autres régions, telles que l’Ukraine ou le Caucase, l’élan national a été de courte durée. Ces régions sont restées dans l’Union soviétique, qui a été fondée en 1922.
Le 10 septembre 1919, l’Autriche et les Alliés ont signé le traité de Saint-Germain, qui réglementait la dissolution de l’Autriche-Hongrie. L’Etat multi-ethnique est devenu un Etat moignon de 6,5 millions d’habitants, jugé difficilement viable par l’opinion publique de l’époque. Avec un certain cynisme, le ministre français Georges Clemenceau aurait déclaré à la naissance du petit Etat privé de ses anciens territoires: «L’Autriche, c’est ce qu’il reste».»
Cette paix sous le diktat des vainqueurs – qui de surcroît, ont interdit à l’Autriche de rejoindre l’Allemagne – est devenue un cadeau politique pour les Nazis qui s’élevèrent contre les traités. Vingt ans plus tard, sur l’ordre d’Adolf Hitler, l’Autriche fut annexée au Reich allemand.
La sensibilisation des minorités
Le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes» vanté par le président américain Woodrow Wilson a rapidement montré ses limites et ses travers après la guerre. Les nouvelles frontières ont créé une conscience particulièrement aiguë de là où se situent la majorité et la minorité. «Cinq millions de germanophones vivaient en Tchécoslovaquie, en Italie, en Yougoslavie, en Hongrie, en Roumanie et en Pologne», liste l’auteur Hannes Leidinger. Après la Seconde Guerre mondiale, cela a conduit à l‘expulsion et à la persécution des minorités allemandes en Europe de l’Est.
Rétrospectivement, Charles Ier reste un personnage tragique. Depuis son arrivée au pouvoir en 1916, il avait tenté de faire la paix avec les Alliés. Lorsque ses petites tractations secrètes ont été rendues publiques, l’allié allemand a été choqué et à partir de ce moment-là, Charles Ier a été encore plus marginalisé. Après son escale à Eckartsau, il a suivi la chute de l’Empire depuis son exil en Suisse avant de trouver sa dernière demeure sur l’île de Madère dans l’océan Atlantique. En proie à des difficultés financières, il n’a pas été soigné pour un rhume qui s’est transformé en pneumonie. Il est mort en 1922 à l’âge de 34 ans.
Ce dirigeant extrêmement croyant a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 2004. Le dernier des Habsbourg à être monté sur le trône était un «chrétien, un mari, un père de famille et un souverain exemplaire».
Du 9 au 10 novembre 1938, les synagogues brûlèrent à travers tout le Reich. D’innombrables commerces détenus par des juifs furent détruits et des centaines de juifs furent assassinés. Cette boutique de vêtements fut aussi la victime de la terreur nazie.
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Plus de 1400 synagogues, salles de prières et lieux de rassemblements juifs furent incendiés, vandalisés ou détruits.
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À Berlin, le plus grand lieu de culte de la ville se trouvait dans la Fasanenstrasse. Cette synagogue fut incendiée pendant la Nuit de Cristal.
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La synagogue située sur la Prinzregentenstrasse fut également consumée par les flammes.
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En Allemagne, en 1938, la destruction de bâtiments juifs ne fut qu’un début. Trois ans plus tard débuta l’Holocauste, l’assassinat systématique de six millions de juives et juifs en Europe.
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À Hambourg, le 9 novembre 1938, deux juifs furent contraints d’accrocher des pancartes affichant des messages de haine à leur cou. «En tant que garçon juif, je ne couche qu’avec des filles allemandes!» Voici l’inscription qui se trouvait sur la pancarte d’un propriétaire de cinéma de Cuxhaven. Des hommes de la SA posent à ses côtés.
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Le jour du pogrom, un photographe a pris cette photo devant cette pâtisserie juive.
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Afin de «prévenir» les acheteurs que les boutiques étaient juives, nombre d’entre elles étaient vandalisées, comme ici à Berlin.
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On ne sait pas exactement combien de boutiques furent victimes de la terreur. Les chiffres officiels de 1938 font état de 7500 commerces détruits. On estime le nombre de meurtres à 400.
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Il y a 30 ans: la catastrophe aérienne de Ramstein
Il y a 30 ans: la catastrophe aérienne de Ramstein
Deux avions de la patrouille acrobatique italienne des «Frecce Tricolori» sont entrés en collision lors d'un spectacle aérien organisé sur la base aérienne américaine de Ramstein. L'accident remonte au 28 août 1988.
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Après la collision, l'avion en feu a foncé sur la foule de spectateurs massés le long de la piste.
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L'impact a provoqué l'explosion du réservoir.
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L'explosion, les débris et le mur de feu n'ont laissé aucune chance aux personnes qui se trouvaient à proximité du lieu de l'impact.
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70 spectateurs sont morts sur le coup et plus de 1000 ont été blessés dans la catastrophe.
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Chaque année, une cérémonie commémorative est organisée sur le lieu de l'accident. Cette année, beaucoup de victimes et de proches survivants se sont inscrits à la manifestation.
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