Allemagne Condamnation confirmée d'une ex-secrétaire de camp nazi, 99 ans

ATS

20.8.2024 - 11:51

La Cour fédérale de justice allemande a confirmé mardi la condamnation prononcée contre une ancienne secrétaire d'un camp de concentration nazi. Celle-ci, âgée de 99 ans, avait fait appel de sa condamnation pour complicité de meurtre.

Le 20 décembre 2022, Irmgard Furchner, accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10'000 personnes au camp de Stutthof, dans l'actuelle Pologne, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis au terme de l'un des ultimes procès sur l'époque nazie en Allemagne.
Le 20 décembre 2022, Irmgard Furchner, accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10'000 personnes au camp de Stutthof, dans l'actuelle Pologne, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis au terme de l'un des ultimes procès sur l'époque nazie en Allemagne.
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«L'appel est rejeté (...) le verdict est définitif», a annoncé la juge de la Cour fédérale à Leipzig (est), Gabriele Cirener. Le 20 décembre 2022, Irmgard Furchner, accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10'000 personnes au camp de Stutthof, dans l'actuelle Pologne, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis au terme de l'un des ultimes procès sur l'époque nazie en Allemagne.

Agée de 18 à 19 ans au moment des faits, Mme Furchner était employée en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp de Stutthof, Paul Werner Hoppe, entre 1943 et 1945.

A proximité immédiate des prisonniers, «l'odeur des cadavres était omniprésente», avait estimé le tribunal, considérant «inimaginable que l'accusée n'ait rien remarqué».

A Stutthof, un camp proche de Gdansk (Dantzig à l'époque) où périrent environ 65'000 personnes, des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques ont été systématiquement tués.

Sévérité tardive

Si l'Allemagne a continué, ces dernières années, de rechercher d'anciens criminels nazis, illustrant la sévérité accrue, quoique tardive, de sa justice, les dossiers encore aux mains des enquêteurs sont de plus en plus rares, 79 ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

La jurisprudence de la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, un gardien du camp de Sobibor en 1943, à cinq ans de prison ferme, permet de poursuivre pour complicité de dizaines de milliers de meurtres n'importe quel auxiliaire d'un camp de concentration, du garde au comptable.

En juin 2022, un ancien gardien du camp de concentration de Sachsenhausen (nord de Berlin), âgé de 101 ans, avait été condamné à cinq ans de prison.