Santé Le Covid-19 accroît le risque de caillots jusqu'à 6 mois après l'infection

ATS

7.4.2022 - 08:38

Le Covid-19 accroît le risque de développer des caillots sanguins graves jusqu'à six mois après l'infection, montre une étude publiée jeudi dans le British medical Journal (BMJ). Le risque était plus marqué lors de la première vague d'infections.

Cette étude suédoise révèle un risque accru d'embolie pulmonaire (un caillot de sang dans les poumons) jusqu'à six mois après et d'un événement hémorragique jusqu'à deux mois après.
Cette étude suédoise révèle un risque accru d'embolie pulmonaire (un caillot de sang dans les poumons) jusqu'à six mois après et d'un événement hémorragique jusqu'à deux mois après.
KEYSTONE/GAETAN BALLY

Keystone-SDA

Cette étude suédoise révèle un risque accru de thrombose veineuse profonde (un caillot sanguin dans la jambe) jusqu'à trois mois après l'infection au Covid-19, d'embolie pulmonaire (un caillot de sang dans les poumons) jusqu'à six mois après et d'un événement hémorragique jusqu'à deux mois après.

Ce risque est plus élevé chez les patients atteints de comorbidités et ceux atteints d'un Covid-19 sévère. Il était plus marqué pendant la première vague pandémique par rapport aux deuxième et troisième vagues, souligne aussi l'étude.

On savait déjà que le Covid-19 augmente le risque de caillots sanguins graves (connus sous le nom de thrombose veineuse), mais on avait moins d'informations sur la durée pendant laquelle ce risque était accru et s'il a varié pendant les différentes vagues épidémiques.

Amélioration des traitements

Pour mener leur étude, les chercheurs ont identifié plus d'un million de personnes en Suède ayant été infectées par le SARS-CoV-2 entre le 1er février 2020 et le 25 mai 2021, appariées par âge, sexe et lieu de résidence à plus de quatre millions de personnes qui n'avaient pas eu de résultat positif au Covid-19.

Ils ont ensuite calculé les taux de thrombose veineuse profonde, d'embolie pulmonaire et de saignement chez les personnes ayant eu le Covid-19 au cours d'une période de contrôle et ont fait des comparaisons avec un groupe témoin.

Selon les chercheurs, les risques accrus observés pendant la première vague par rapport aux deux suivantes pourraient s'expliquer par les améliorations ultérieures des traitements et de la couverture vaccinale chez les patients plus âgés.