«Mars fut habitable» Curiosity poursuit son périple sur la planète rouge

ATS

4.8.2022 - 16:35

Arrivé il y a dix ans sur Mars, Curiosity, le robot explorateur de la Nasa, va se diriger vers une nouvelle zone de la planète rouge afin de poursuivre ses explorations.

Le robot s'apprête à découvrir une région dont le sol est essentiellement composé de sulfates.
Le robot s'apprête à découvrir une région dont le sol est essentiellement composé de sulfates.
KEYSTONE

4.8.2022 - 16:35

Le rover, qui avait une durée de vie programmée de deux ans lors de son arrivée sur Mars le 6 août 2012, joue les prolongations: en avril, son activité a une nouvelle fois été rallongée par la Nasa jusqu'au mois de septembre 2025.

Pour cette nouvelle période de sa «vie» martienne, le robot s'apprête à découvrir une région dont le sol est essentiellement composé de sulfates, ce qu'il n'a pas encore étudié.

«Cette zone, qu'on voit beaucoup sur Mars, marque une transition climatique vers l'aridité et l'asséchement qu'on connaît désormais», explique Olivier Gasnault, scientifique responsable France de ChemCam, un instrument franco-américain embarqué sur Curiosity.

300 personnes

«La principale conclusion qu'on peut tirer des études menées par Curiosity, et c'était un des objectifs de la mission, c'est que Mars fut habitable pour une forme de vie simple», se réjouit Valérie Mousset, cheffe de projet du «Mars Science Laboratory» (MSL) et Curiosity au Centre national d'études spatiales (CNES) de Toulouse.

«Il y avait de l'eau liquide et stable, et la présence des molécules nécessaires à la vie microbiologique», ajoute-t-elle.

Sur un rythme moins soutenu, afin de ménager ses capacités, le robot s'avance vers une vallée large de 800 m, au fond de laquelle les scientifiques pensent entrevoir les vestiges d'un canal. «On se demande si ce n'est pas l'un des derniers écoulements sur Mars», indique Olivier Gasnault qui espère vérifier cette hypothèse.

«Trois cents personnes en France ont été impliquées depuis le début» sur le projet de ce rover qui a parcouru 28 km et gravi 600 mètres de dénivelé depuis son arrivée sur le sol martien.

«Curiosity a permis un changement d'échelle dans l'exploration planétaire, en amenant un petit laboratoire sur place, mais aussi d'établir des stratégies et de se poser les bonnes questions pour les prochaines missions», expliquait Olivier Gasnault dans les locaux de CNES, quelques jours avant le dixième anniversaire de l'atterrissage du robot.

ATS